Placés en détention provisoire les deux pilotes d’Air cocaïne, Pascal Fauret et Bruno Odos, ont fait appel de leur condamnation qui sera examiné le 18 novembre prochain.
Les deux pilotes français, Pascal Fauret et Bruno Odos, qui ont fui la République dominicaine où ils avaient été condamnés pour trafic de drogue, étaient conduits devant la juge d’instruction marseillaise, la semaine dernière. La juge enquête depuis février 2013 sur le volet français de ce vaste trafic de drogue transatlantique, baptisé Air Cocaïne. Après avoir été entendu à Lyon par le juge des libertés et de la détention, Pascal Fauret a été placé en détention provisoire, tout comme Bruno Odos, entendu à Grenoble puis écroué. Pascal Fauret et Bruno Odos ont fait appel de leur détention.
Lundi, leur avocat a indiqué à la presse que l’appel sur leur détention provisoire sera examiné par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 18 novembre. Me Jean Reinhart, qui assure avec Me Éric Dupond- Moretti la défense des pilotes avait estimé que la condamnation de la juge était une "décision inique".
Au total 14 personnes accusées de trafic de drogue
Bruno Odos et Pascal Fauret étaient aux commandes du Falcon 50 intercepté dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 sur le tarmac de l’aéroport dominicain de Punta Cana et dans lequel la police a découvert 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne. Les deux pilotes avaient été condamnés par la justice dominicaine à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Ils font l’objet d’un mandat d’arrêt international après avoir fui le pays pour rejoindre la France. Deux autres occupants de cet avion ont été également condamnés : l’homme d’affaires Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia, présenté par l’accusation comme ayant été le cerveau de cette opération. Concernant les dix autres accusés dominicains également jugés, six ont été acquittés et quatre condamnés à des peines de cinq à dix ans de prison.