Les interpellations continuent autour de l’affaire de violences à Air France. Cinq salariés de la compagnie aérienne ont été placés en garde à vue prolongée.
Garde à vue prolongée pour cinq salariés
Cinq salariés de la compagnie Air France ont fait l’objet d’une garde à vue prolongée suite aux violences perpétrées à l’encontre des dirigeants de la compagnie aérienne. Ils étaient six à avoir été interpellés, ce lundi 12 octobre, à l’aube. Seul l’un des salariés a été levé de garde à vue le jour même en fin d’après-midi. Ces salariés âgés entre 27 et 55 ans travaillent dans la branche Cargo ou à Air France Industries. Ils ont été entendus par les autorités françaises pour "violences aggravées en réunion avec préméditation".
Six militants syndicaux mis en cause
Les cinq salariés qui continuent d’être en garde à vue seraient des militants syndicaux, d’après une source proche du dossier. Ils travaillent dans la compagnie aérienne, notamment comme magasiniers ou opérateurs. Ces salariés ont été formellement identifiés sur les images vidéo comme étant les principaux auteurs des violences à Air France. Quatre d’entre eux ont été arrêtés simultanément à leur domicile par la police aux frontières (PAF) en Seine-et-Marne, dans l’Aisne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. La cinquième plainte a eu lieu en Seine Saint-Denis.
Les plaintes dans l’affaire
Les victimes des violences ont toutes eu moins de 8 journées d’ITT (incapacité temporaire de travail). Les vigiles ont eu 5 jours tandis que les autres salariés ont eu entre deux et sept jours. Pas moins de dix plaintes ont été déposées dans cette affaire de violences à Air France. Parmi elles, il y a les motifs de "violences" mais aussi d’"entrave de CCE" et de "dégradations". Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny et confiée à la police aux frontières, compétente en zone aéroportuaire. Une enquête interne à Air France a permis de découvrir l’implication d’une autre dizaine de salariés.