Suspecté d’avoir commis des attouchements sur plusieurs élèves, un instituteur âgé de 48 ans est jugé à Créteil dans le Val-de-Marne ce vendredi.
L’enseignant de 48 ans, placé sous contrôle judiciaire après sa mise en examen, a été suspendu et remplacé. Les parents de petites filles victimes d’abus sexuels en 2012 par leur maître pourront se faire entendre devant la justice ce vendredi.
Des attouchements et des baisers sur la bouche
Alors qu’il évoque des "gestes accidentels", l’instituteur de 48 ans comparaît devant le tribunal correctionnel de Créteil pour des abus sexuels exécutés sur quatre élèves de l’école maternelle Chateaubriand. Pour une petite histoire, une fille de 4 ans est rentrée de l’école un soir de mars 2012 en mimant un geste de masturbation. La petite a raconté à sa mère que son maître lui a caressée le sexe alors qu’elle était sur ses genoux. Offusquée, la mère se dirige immédiatement au commissariat. Interrogée par la police, la petite a de nouveau expliqué ce qui lui était arrivé en ajoutant que d’autres camarades de sa classe s’asseyaient également sur les genoux de l’instituteur. A leur tour, les trois autres élèves évoquent des attouchements, des baisers sur la bouche ainsi qu’une main qui se glisse sur et sous le collant au niveau du sexe ou des fesses.
Aucune attitude équivoque de l’enseignant
De son côté, le prévenu change souvent de version en niant d’abord les faits, puis en les reconnaissant et en les niant de nouveau, a rapporté une source proche de l’enquête. A l’école maternelle Chateaubriand de Créteil, personne n’avait constaté d’attitudes équivoques du maître envers ses élèves. Lors des perquisitions, son ordinateur ne renfermait aucun document à caractère pédopornographique.
Dix ans de réclusion
L’association la Voix de l’enfant représente la partie civile, aux côtés des familles des victimes. "Si les faits sont avérés, on veut s’assurer que cet instituteur n’ait plus du tout l’occasion de donner des cours à des enfants", justifie l’avocate Me Constance Iweins sur le récit du Parisien. L’instituteur encourt jusqu’à dix ans de réclusion.