L’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Giacometti, a été mis en examen pour recel de favoritisme dans l’affaire des sondages de l’Elysée.
Pierre Giacometti a été mis en examen pour recel de favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Elysée lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Fin juillet, Patrick Buisson, lui aussi ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, a été déjà mis en examen pour les mêmes faits. D’anciens collaborateurs de l’ex-chef d’Etat dont Claude Guéant, Xavier Musca et Emmanuelle Mignon, avaient été quant à eux entendus et placés en garde à vue, début juin.
Le juge en charge de l’affaire reproche à Pierre Giacometti d’avoir touché 2,5 millions d’euros pour des sondages commandés par l’Elysée sans appel d’offres, alors qu’il était le patron de la société Giacometti-Peron, (le cabinet de conseil ayant obtenu les contrats entre 2007 et 2012). L’avocat de Pierre Giacometti estime de son côté que "la nécessité" de passer par un appel d’offres en matière de conseils en communication pour l’Elysée devrait être basée sur une véritable "discussion en droit". Il envisage d’ailleurs de saisir la cour d’appel sur ce point.
Concernant la mise en examen de son client, l’avocat avance que Pierre Giacometti "n’est absolument pas mis en cause pour un quelconque détournement de fonds publics". Il évoque un "délit formel" en raison du "non-respect par l’Élysée à l’époque du code des marchés publics". Toujours selon l’avocat, son client n’était pas payé pour commander des sondages, mais seulement pour les commenter.
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est protégé par son immunité présidentielle puisqu’il était en poste à l’Elysée au moment des faits. La Cour de cassation a estimé en revanche que tous les membres de son cabinet pouvaient parfaitement être poursuivis dans ce dossier. Cela vaut pour Emmanuelle Mignon, l’ancienne directrice de cabinet qui signait les contrats. Mais aussi pour celui qui imposait les prestataires en haut lieu, Claude Guéant.