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La Justice française a ordonné ce mardi 8 septembre l’ouverture du procès des parents du petit Bastien. L’enfant avait été enfermé par son père dans un lave-linge en 2011 et y est mort.
Le petit Bastien a été enfermé dans un lave-linge
Les assises de Seine-et-Marne vont devoir démêler la sordide affaire qui entoure la mort du petit Bastien, âgé de 3 ans et victime de maltraitance infantile. L’histoire se passe dans une famille signalée à plusieurs reprises comme à problèmes et suivie de près par les services sociaux. L’enfant avait été retrouvé sans vie dans un lave-linge le 25 novembre 2011. Le père de Bastien, Christophe Champenois, avait été désigné comme responsable cet acte. Il aurait enfermé le petit dans le tambour de la machine à laver pour le punir d’un "prétendu mauvais comportement à l’école", comme le rapporte une source policière.
Le rôle des parents de Bastien dans l’affaire
Selon les informations délivrées par la police, ce serait la voisine qui aurait été alertée par la mère du triste incident. Elle avait trouvé Bastien "gelé, tout nu, tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet". Pendant que la voisine appelait les secours, le père de Bastien avait clamé son innocence mais ses propos contradictoires pourraient lui valoir la prison à vie. La mère va également être poursuivie pour "complicité de meurtre et violence". Le verdict sera délivré pour ce vendredi 11 septembre.
La responsabilité des services sociaux, pointée du doigt
Dans cette affaire, les services sociaux qui ont suivi la famille jugée depuis 2006 en grande difficulté sociale et psychologique vont également être interrogés. Yves Crespin, avocat de ’l’Enfant bleu’ pointe d’ailleurs du doigt le laxisme des services sociaux. "Bastien vivait dans une famille suivie et signalée, connue des services sociaux, assistée dans ses démarches sociales, éducatives. Pour autant, personne malgré des informations préoccupantes, malgré les signalements, personne n’a été en mesure de détecter la situation de danger dans laquelle vivaient les deux enfants", précise-t-il. Voir plus.