Mark Moogalian était blessé alors qu’il tentait de neutraliser Ayoub El-Khazzani dans le Thalys Amsterdam-Paris le 21 août dernier. "Je me suis dit que j’allais mourir", a-t-il dit.
Mark Moogalian a vu la mort en face, raconte le site metronews.fr. Il a reçu une balle sous l’épaule, le 21 août, alors qu’il tentait d’empêcher Ayoub El-Khazzani de commettre un massacre dans le Thalys. Admis dans un hôpital de Lille, ce Franco-américain s’est rendu compte que quelque chose se tramait quand il a vu le suspect entrer dans les toilettes avec sa valise. "J’ai trouvé cela bizarre, d’autant qu’il est resté longtemps", précise ce professeur d’anglais à HEC et à Polytechnique.
Mark Moogalian aperçoit ensuite deux hommes en train de se battre. L’un porte un objet qui ressemble à une arme. A cet instant, il se rend compte du danger et s’adresse à sa femme Isabelle, assise à côté de lui : "Casse-toi, c’est du sérieux ! J’ai simplement imaginé qu’on allait tous être massacrés, j’étais totalement terrifiée", témoigne son épouse.
L’homme décide alors d’intervenir et parvient à maîtriser Ayoub El-Khazzani, mais sans trop savoir comment. "J’ai du mal à me rappeler comment j’ai fait pour m’emparer de l’arme", avoue-t-il. Après son intervention, il revient dans le wagon 12 du Thalys, la kalachnikov à la main, criant : "I’ve got the gun !" (j’ai l’arme).
Le passager du Thalys croise alors le regard de sa femme et lui dit : "I’m hit" (je suis touché). C’est fini". Il voit Ayoub El-Khazzani s’approcher de lui avec la kalachnikov. "Je me suis dit : ’Il va me voir et me mettre une balle dans la tête.’", se souvient-il. Mais l’horreur est évitée de justesse lorsque les deux Américains Spencer Stone et Alek Skarlatos se jettent sur Ayoub El-Khazzani et le neutralisent. "J’avais de l’espoir de nouveau. Je me disais que les gens n’allaient peut-être pas être tués, mais que moi j’allais mourir", raconte-t-il.