Le premier responsable de l’Alliance française à Tianjin, la ville chinoise qui a connu une importante explosion meurtrière mercredi, témoigne de l’ambiance qui y règne moins de 24h après le drame.
Fabrice Plançon, le directeur de l’Alliance française de Tianjin, est l’un de ceux qui ont vécu de près l’explosion qui a fait au moins une cinquantaine de morts et plus de 520 blessés dans le nord-est de la Chine mercredi. Il témoigne n’avoir rien vu, et confirme que l’explosion a eu lieu dans "une zone portuaire (…) dans une nouvelle ville, à une trentaine de kilomètres du centre-ville historique". Il a indiqué qu’il y a vraiment deux villes à Tianjin.
Moins de 24h après ce drame, "les gens vont au travail de façon normale. C’est sur les réseaux sociaux qu’ils s’échangent beaucoup d’images et d’informations, mais la vie ne va pas s’arrêter", a-t-il raconté. Selon Fabrice Plançon, trois de ses amis habitent dans la zone où l’explosion a eu lieu. "J’ai parlé à l’un d’entre eux, il m’a dit que l’explosion l’avait réveillé, ses vitres ont tremblé, mais il n’y a pas eu de dégâts". Un autre ami à lui a également confié que "ses enfants n’iraient pas à l’école aujourd’hui, parce que les vitres de l’établissement ont été brisées".
D’après Fabrice Plançon, aucune des victimes de cette explosion meurtrière n’est d’origine française bien que la ville soit habitée par plusieurs centaines de Français. Selon son témoignage, les principales victimes sont probablement, "des ouvriers venus d’autres régions plus pauvres pour travailler à Tianjin".
Selon les données de l’ambassade, il y a environ 200 Français à Tianjin. Mais "sans doute deux à trois fois plus si on compte les étudiants, les stagiaires, les expatriés pour des séjours de six mois, un an, deux ans, qui ne se sont pas inscrits au consulat. Il y a beaucoup d’étudiants, c’est une ville très universitaire", ajoute Fabrice Plançon.