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Les trois jeunes hommes suspectés d’avoir projeté l’attentat sur une installation militaire ont été déférés et seront présentés dans la journée de ce vendredi à un juge d’instruction, à l’issue d’une éventuelle mise en examen.
Les trois jeunes hommes respectivement âgés de 17, 19 et 23 ans sont soupçonnés d’avoir projeté l’attaque d’une installation militaire et la décapitation d’un officier au nom du djihad. Les trois individus dont un ancien militaire affecté à un sémaphore des Pyrénées-Orientales ont été déférés après leur arrestation lundi 13 juillet. Ils seront présentés dans la journée de ce vendredi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, a rapporté une source judiciaire.
En garde à vue, ils auraient déclaré appartenir à l’organisation de l’État islamique (EI) et ont revendiqué leur engagement djihadiste, a révélé une source proche du dossier. Pour rappels des faits, les trois hommes auraient eu l’intention d’assassiner, à la fin de l’année, des militaires du Fort Béar dans les Pyrénées-Orientales et de procéder à la décapitation du chef du détachement. Et pour couronner le tout, ils envisageaient de filmer la scène et de la publier sur Internet. L’aîné d’entre eux a été guetteur au sémaphore de Fort Béar, puis a été réformé par la Marine nationale. Une enquête préliminaire "pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme" a été déjà ouverte par le parquet de Paris le 23 juin.
Devant cette affaire, l’opposition a dénoncé une "volonté d’appropriation politique" de l’antiterrorisme notamment après la déclaration du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve évoquant une "action terroriste contre des installations militaires françaises".