Cet officier stagiaire a été poursuivi par la justice pour avoir diffusé sur Internet l’image de la tête du chef d’entreprise décapité lors de l’attentat en Isère. Ce dernier a reconnu sa culpabilité.
Au lendemain de l’attentat ayant eu lieu dans l’usine de gaz de la société Air Products, le 26 juin dernier, un cliché de la tête du chef d’entreprise décapité par son employé, Yassin Salhi, avait été diffusé sur Internet. Les cyberpatrouilleurs de la gendarmerie ont immédiatement alerté le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette qui a ensuite ordonné une enquête à la Direction interrégionale de la Police judiciaire (DIPJ) de Lyon et l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information. Cette investigation portait sur l’"apologie de terrorisme et atteinte au respect dû aux morts".
Jeudi 9 juillet, il semblerait en effet que deux policiers se soient dénoncés de leur propre gré comme responsables de la diffusion de ce cliché macabre sur la toile, d’après le procureur de la République de Vienne. . "L’un pour indiquer que la photo diffusée sur les réseaux sociaux répondait à un cliché qu’il avait pris sur la scène de crime pour les nécessités de l’enquête. Il a indiqué qu’un de ses camarades, officier stagiaire, lui avait demandé de lui passer le cliché photo", a d’ailleurs détaillé Matthieu Bourrette.
Cet officier stagiaire âgé d’une quarantaine d’années a donc reconnu sa "bêtise" en diffusant cette photo. Dans sa défense pourtant, il se dit ne pas être directement à l’origine de la mise en ligne du cliché sur la toile. Par ailleurs, le policier a nié "toute volonté apologétique" ou "velléité politique" dans son geste. "Les qualifications pénales et les modalités des poursuites sont en cours de définition", a fait valoir le procureur. Dans la foulée, il a spécifié que la famille du chef d’entreprise décapité, Hervé Cornara a également porté plainte.