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Un vol massif d’explosifs a été commis dans la caserne militaire des Bouches-du-Rhône. Environ 180 détonateurs, des dizaines de grenades et de pains de plastic ont été disparus. Les enquêtes sont en cours.
Une situation embarrassante pour le ministère de la Défense. Le dépôt de l’armée de terre de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, qui sert de lieu de stockage de matériel pour les opérations extérieurs et de munitions, a été cambriolé dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon les informations rapportées sur Europe1 ce mardi 7 juillet, les malfaiteurs auraient mis la main sur de nombreux détonateurs et des quantités importantes d’explosifs. L’on parle ainsi d’un vol massif d’explosifs auquel la piste d’une attaque terroriste pourrait être évoquée.
Les premiers éléments de l’enquête font état de la disparition de 180 détonateurs, électroniques et pyrotechniques, ainsi qu’une dizaine de pains de plastic et une quarantaine de grenades. Des chiffres qui donnent vraiment le frisson, parce qu’il ne s’agit pas encore que des premières estimations. L’inventaire avait débuté lundi soir.
Les malfaiteurs ont pu se glisser dans cette caserne mal sécurisée profitant de la précarité des dispositifs de surveillance mis en place. En effet, le site n’est même pas entouré de murs, pourtant il est composé d’une dizaine de bâtiments, isolés les uns des autres par mesure de sécurité. S’étendant sur une surface de 250 hectares, il est tout simplement entouré par deux rangées de grillages, mais il n’y a pas de caméras de vidéosurveillance. La nuit, seuls quelques gardiens et militaires dorment sur place.
Selon les informations, les malfaiteurs ont percé et soulevé le grillage pour repartir, après avoir forcés neuf bâtiments. Les enquêteurs auprès de la gendarmerie qui prennent en charge le dossier, n’ont pour le moment d’hypothèse concrète à avancer. Ils estiment que ceux qui ont commis ce vol devraient être des individus qui connaissaient bien le milieu ou bien renseignés, de militaires ou anciens militaires.