Illustration/SIPA
Un policier de 40 ans s’est tiré une balle dans le cœur dans la nuit de dimanche à lundi après avoir diffusé un message radio décrivant la difficulté de son métier, et encourageant ses collègues.
Créteil, dimanche 5 juillet, un policier de la brigade anti-criminalité (Bac) de nuit a lancé dans un message radio la difficulté de son métier et souhaiter "bien du courage aux collègues". Jusque là, rien d’anormal ou d’alarmant, sauf qu’"entre 23 heures et minuit", l’on a appris que cet agent s’est tiré une balle dans le cœur, avec son arme de service, dans les toilettes de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-de-Marne.
Le policier aurait lancé dans son message radio que "Moi, la police m’a tué", comme s’il avait annoncé son suicide. Mais rien de ce qu’il avait annoncé n’a étonné, voire interpellé beaucoup de monde. Selon une source policière, "il n’y avait aucun signe précurseur" qui pourrait définir la raison qui a poussé cet agent de police de 40 ans, père de deux enfants de 6 et de 9 ans à commettre ce suicide, à part le fait que c’était un homme "très introverti".
Ayant appris cette triste nouvelle, l’inspection générale de la police (IGPN) a ouvert une enquête.
L’on totalise cinquante-cinq suicides policiers en France en 2014. La plupart d’entre eux avec les armes de service. Pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a manifesté à ce propos le 25 janvier dernier, la situation est telle qu’il importe de prendre des mesures efficaces pour éviter les suicides. C’est le cas par exemple du recrutement de psychologues au sein de la police.