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La mère d’Yunes-Sébastien à qui l’auteur présumé de l’attentat en Isère a envoyé son selfie macabre avec la tête de la victime témoigne l’implication de son fils dans cet acte horrible.
Derrière l’attentat en Isère, il y aurait quelqu’un. Il s’agit de Yunes-Sébastien, un djihadiste français établi en Syrie avec sa femme et sa fille de deux ans. Yassin Salhi, l’auteur présumé de cet acte funeste, lui avait adressé un selfie macabre avec la tête de la victime, vendredi, avant son interpellation. Et c’était la mère d’Yunes qui a confié à Europe1 l’implication de son fils dans cette affaire. Complètement désemparée, la mère a indiqué avoir raconté à son fils l’attentat en Isère qu’il savait pourtant déjà.
"Quant j’ai entendu cet horrible acte qui s’est produit dans l’Isère, j’ai écrit un message à mon fils par WhatsApp. C’est moi qui lui ai écrit : un malade qui s’appelle untel a fait ça, tu le connais ? Il m’a répondu : oui je sais, c’est un bon frère à moi. C’est comme ça que j’ai su qu’il le connaissait bien. Je suis tombée des nues. Inutile de vous dire dans quel état ça m’a mis", raconte-t-elle. Cette mère de famille dont l’identité n’a pas été révélée avoue ne pas connaître les fréquentations de son fils lorsqu’il habitait encore France.
Par rapport aux deux photos que Yassin Salhi avaient envoyé à Yunes, sa mère confie qu’elle n’avait pas cru à son fils. "Je lui ai donc demandé de me les envoyer. Il m’a répondu qu’il n’avait pas l’autorisation de me les envoyer, qu’il n’avait pas l’autorisation de l’Etat islamique. Il m’a seulement dit qu’il savait ce qu’il s’était passée". Le jeune djihadiste français avait même ajouté dans un message adressé à sa mère : "je suis une des causes de ce qu’il a fait".
Pour cette mère de famille, depuis que son fil est parti choisir la Syrie, en novembre après avoir berné ses parents sur sa véritable destination, "il a choisi ces barbares. Pour moi, bien sur qu’il fait parti des terroristes. Mais je ne peux pas vous dire si c’est lui qui a commandité, ça je ne peux pas le dire". Sa mère lui en veut alors, à lui et à sa femme tout en ajoutant que "C’est comme si j’avais enfanté d’un monstre".