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Yassin Salhi devrait passer 96 heures en garde à vue. Samedi, il était tpoujours entendu par les enquêteurs. D’abrd mutique, le suspect aurait commencer à parler.
Placé en garde à vue durant 96 heures, durée autorisée en matière de terrorisme, Yassin Sahli est toujours entendu par les enquêteurs, samedi 27 juin. Après être resté mutique, ce chauffeur-livreur de 35 ans, qui a précipité une camionnette de livraison contre des bonbonnes de gaz après avoir décapité son propre patron, a commencé à parler aux policiers de la sous-direction anti-terroriste (SDAT) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui l’interrogent à Lyon.
Dans la soirée du samedi, Yassin Sahl a commené "à s’expliquer sur le déroulé des faits", selon une source proche du dossier, qui n’a pas donné plus de détails sur le fond des déclarations. Cependant, pour les enquêteurs, ses déclarations vont peut-être enfin permettre d’éclairer les nombreuses zones d’ombre de cette affaire.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’établir qu’il avait envoyé vers un numéro canadien un selfie macabre avec la tête de sa victime décapitée. La localisation de son contact n’est pas pour autant établie, ce numéro pouvant être un simple relais avant un rebond vers une autre destination.
Après avoir été hospitalisé à Lyon, il a été placé vendredi soir en garde à vue. Il devrait être transféré dans la journée de dimanche dans les locaux de la police antiterroriste près de Paris, ont précisé des sources proches du dossier.
Si pour l’heure l’attentat en Isère n’a pas été revendiqué, la présence de drapeaux où était écrite la profession de foi islamique entourant la tête de la victime accrochée au grillage d’enceinte de l’usine, rappelle les mises en scène macabres du groupe État islamique (EI) qui, le même jour, a revendiqué l’attaque de Sousse en Tunisie.