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Une directrice d’une école maternelle de Feytiat, à quelques kilomètres au sud-est de Limoges, a été placée en garde à vue après le dépôt de plaintes de parents d’élèves pour violences physiques et psychologiques.
Selon 20 Minutes, mercredi 24 juin, la directrice de l’école maternelle de Feytiat, en Haute-Vienne a été placée en garde à vue à l’hôtel de police de Limoges. Elle est soupçonnée de violences physiques et psychologiques sur des maternelles petites sections. Douze plaintes ont été déposées par des parents d’élèves ayant constaté, ces derniers mois, leur enfant changer de comportement à la maison.
C’est une mère d’élève qui a donné l’alerte, après s’être aperçue que son enfant adoptait une attitude effrayée lorsqu’on parlait de sa maîtresse d’école. De nombreux écoliers, interrogés par leurs parents, ont alors révélé les sévices qu’on leur faisait subir. "Elle usait de méthode disons "à l’ancienne", c’est-à-dire assez violentes", reconnaît une source proche de l’enquête.
"C’était être enfermé dans un placard, dans le noir, être attaché…", témoigne à Europe 1 un père. "Il y a des enfants qui ont été giflés, mais giflés à en tomber par terre, à être balancés dans les tables et les chaises de la classe ! On parle d’enfants âgés d’entre trois et quatre ans. J’étais très dubitatif au début, les gamins peuvent peut-être raconter n’importe quoi. Mais ils rapportaient tous la même chose", déplore ce père.
A ce jour, il y a douze plaintes, et une quinzaine de personnes qui ont été entendues, a indiqué une source policière. La brigade des mineurs enquête sur l’affaire depuis cinq mois. "Ce genre de dossier est toujours sensible et il a fallu prendre le temps. A ce jour, il y a 12 plaintes, et une quinzaine de personnes qui ont été entendues", a indiqué cette source.
L’enseignante aurait déjà eu des précédents lors d’autres affectations qui ont permis d’étayer le dossier. La directrice a été exclue de l’école dès février par mesure de précaution et une enquête est actuellement en cours. Selon la radio Flash Limoges, cette garde à vue aurait été prolongée, ce jeudi matin.