Illustration/SIPA
Le directeur de l’IUT de Saint-Denis a été une nouvelle fois la cible de menaces de mort ce week-end. Avec lui, six enseignants de l’établissement ont également été menacés avec des propos à caractère raciste.
La situation à l’IUT de Saint-Denis, à Paris, est loin de s’arranger notamment après le drame survenu ce week-end.
Victime de menaces de mort depuis un an
Notons que Samuel Mayol, directeur de l’IUT de Saint-Denis (Université Paris XIII), avait déjà dénoncé la semaine dernière les menaces de mort, dont il est victime depuis un an. Le directeur de l’IUT de Saint Denis a en effet reçu de nouvelles menaces de mort. Cette fois-ci, il n’a pas été le seul car 6 enseignants ont également fait l’objet de menaces de mort, dont certaines à caractère raciste. Les sept personnes cibles ont reçu un SMS sur leur téléphone portable.
Les six enseignants n’ont pas assuré leurs cours
Offusqués par ces nouvelles menaces, les six enseignants visés ont pris la décision d’appliquer leur droit de retrait et n’ont pas enseigné ce lundi. De son côté, Samuel Mayol a décidé de ne pas exercer ce droit "pour ne pas déserter sa fonction", rapporte BMFTV. Les signataires réclament "qu’une action politique forte et claire des autorités de tutelle (présidence de l’université et ministère) s’exerce pour soutenir la direction de l’IUT" et "que les personnes semant le trouble soient immédiatement écartées". La police judiciaire de Seine-Saint-Denis mène une enquête afin de retrouver l’auteur des menaces et faire le lien entre les différents faits dont l’apparition des premières lettres de menaces remonte au 4 février 2014.
Des dérives au sein de l’établissement
Ces menaces résulteraient d’une dénonciation par Samuel Mayol à son arrivée en 2014 d’un "système de copinage" dans l’établissement, pour des cours facturés mais pas assurés. Pour stopper ces dérives, le nouveau directeur avait combiné deux départements de techniques de commercialisation, éliminant alors Rachid Zouhhad, un ancien responsable, mis en cause dans le dossier.
Samuel Mayol a également découvert des tapis de prière dissimulés par l’association, "L’Ouverture". Cette dernière mettait aussi en vente des sandwichs halals sans obtenir une quelconque autorisation. C’est après avoir révélé ces dysfonctionnements que le directeur de l’IUT a reçu plusieurs lettres de menaces de mort, dont certaines écrites en arabe. Il a porté plainte ainsi que l’université.