Emma, l’adolescente de 13 ans qui a fugué trois jours dans le nord à Marly est passée aux aveux en affirmant qu’elle a bien joué au "jeu des 72 heures".
Disparaître 24, 48 ou 72 heures, ce nouveau défi lancé par les ados se nomme "jeu des 72 heures" et les parents sont tout simplement terrorisés à l’idée que leur enfant puisse se lancer dans ce jeu stupide.
Les clés de la maison volées
Emma, une fille de 13 ans figure parmi ceux qui se sont prêtés au jeu. Pour son mobile, elle a dit avoir volé les clés de la maison pour pouvoir y entrer, se laver et se nourrir quand celle-ci est vide. La jeune fille de 13 ans a disparu pendant trois jours jusqu’à ce dimanche à Marly, près de Valenciennes dans le Nord. Elle a reconnu avoir participé au "jeu des 72 heures" ou également appelé "défi des 24, 48 ou 72 heures". Emma a raconté qu’elle a pris connaissance de ce défi mercredi dernier sur les réseaux sociaux et qu’elle a aussitôt décidé de l’essayer.
"C’est ridicule"
Le jour suivant sa fugue, elle n’est pas venue au collège et dans la foulée a éteint son téléphone portable. "Ça consiste à fuir le plus longtemps possible et faire peur aux parents, les inquiéter", a-t-elle confié sur Europe 1 en ajoutant "j’ai été à droite, à gauche". Avouant qu’elle avait pris les clés de sa mère, Emma a expliqué que dès qu’elle voyait que sa mère s’éloignait de la maison, elle mangeait et se lavait. "Au départ, on croit que c’est amusant mais à la fin, c’est ridicule", a-t-elle reconnu.
"C’est l’inquiétude pour tout le monde"
La mère d’Emma, quant à elle, n’a pas caché son désarroi et l’angoisse de ne pas voir sa fille revenir. "C’était vraiment douloureux. Je conseille à tous les ados de ne jamais essayer ce jeu parce que c’est l’inquiétude pour tout le monde", a déploré la mère de famille. En tout cas, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) prend ce défi très au sérieux et a envoyé une note aux policiers pour que ces derniers restent très vigilants à propos de cette tendance.
Une relation consentie avec un homme de 63 ans
Notons que les policiers appréhendaient, au départ, qu’Emma n’ait rejoint un voisin de 63 ans, avec qui elle avait une relation amoureuse consentie, entre janvier et mars 2015. La police est à la recherche du sexagénaire pour "atteintes sexuelles sur mineure de moins de 15 ans". Par ailleurs, une procédure pour "soustraction de mineure" a été ouverte vendredi.