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Jean Germain, l’ancien maire de Tours a été retrouvé mort à son domicile, ce mardi. L’homme se serait donné la mort alors qu’il était amené à comparaître pour "complicité de prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics" dans l’affaire des mariages Chinois.
Les premiers éléments de l’enquête laissent penser à un suicide. En effet, le sénateur PS et ancien maire de Tours, Jean Germain, n’avait pas voulu se présenter au premier jour de son procès. Il avait laissé une "lettre d’adieu" dans sa voiture, avait indiqué son avocat Me Giraud à l’audience. Dans cette lettre que l’ex-maire de Tours avait écrite, il avait souligné qu’il était pleinement conscient du mal qu’il allait faire. "On ne peut laisser la chasse systématique aux politiques se dérouler normalement, quotidiennement", a-t-il toutefois déclaré.
Ce suicide avait fait son effet au sein de la sphère politique, notamment parmi les membres du Parti Socialiste. Le premier ministre Manuel Valls s’est même déclaré bouleversé suite à la mort de l’ancien maire PS Jean Germain.
L’affaire des mariages chinois
Pour rappel, entre 2007 et 2011, plusieurs dizaines de couples chinois sont venus à Tours. Ils ont renouvelé leurs vœux de mariages en présence du maire Jean Germain, à cette époque. Ces cérémonies seraient illégales et ont entraîné un micmac financier au sein de l’administration.
Leur organisation a été présidée par un membre éminent du cabinet du maire, Lise Han. Cette dernière avait également été poursuivie pour "escroquerie, prise illégale d’intérêts et recel de fonds publics" dans cette affaire.
L’avocat, encore ému de la disparition soudaine de son client a déclaré, "Je l’ai vu la dernière fois la semaine dernière, il disait que personne dans sa famille n’avait jamais été sur le banc des accusés. Il le vivait comme un déshonneur."