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Un enfant de 11 ans a été retrouvé pendu dans sa chambre, dans la maison familiale à Louveciennes (Yvelines). Il aurait juste écrit "ma vie pourritte" dans son cahier de texte.
Selon les faits rapportés par Le Parisien, un jeune garçon de 11 ans s’est pendu mercredi soir à l’escalier de sa chambre, à Louveciennes dans les Yvelines. C’est son grand frère qui l’a retrouvé, vers 19h, dans la maison de la famille. Il est déjà trop tard quand les secours, appelés par la mère, sont arrivés sur place. Le garçon est déclaré décédé à 20 h 15. Aucune lettre d’explication n’a été retrouvée mais les enquêteurs ont découvert dans son cahier de texte quelques mots qui pourraient expliquer un certain mal-être : "Ma vie pourritte", avait-il écrit.
Pourtant, ce jeune garçon vivait dans une famille "ordinaire". Les parents et ses trois enfants n’ont vu aucun signe d’alerte. Ils ont été entendus hier, ainsi que le professeur principal du collégien, pour tenter de trouver une piste. Un proche de l’enquête confie : "C’est un drame tout à fait imprévisible". Selon les enquêteurs l’enfant était entré en conflit avec d’autres adolescents au collège. Pour autant, il s’agissait de disputes ordinaires, précise la police. Les enquêteurs expliquent en outre que ce cas est isolé contrairement aux autres affaires de suicide d’enfant où l’on fait face à de véritable harcèlement sur les réseaux sociaux.
Plusieurs cas de suicides d’enfants recensés dans les Yvelines
Selon Le Parisien, chaque année, le département des Yvelines fait face à un ou deux suicides d’enfants ou de jeunes adolescents. "A cet âge, ce sont souvent des garçons qui se tuent par pendaison", souligne un spécialiste. "Et même après l’enquête, il est très difficile de se prononcer sur le degré de conscience de la mort qu’il avait au moment de passer à l’acte", ajoute-t-il. Un rapport réalisé en 2012 par le psychiatre Boris Cyrulnik rapporte que "40 % des enfants pensent à la mort quand ils sont anxieux ou malheureux".