Selon les dernières informations, les gendarmes sont entrés à la mi-journée sur le site à la rencontre des zadistes opposés au projet de barrage en vue de les expulser.
Réuni vendredi 6 mars à Albi, le conseil général du Tarn a choisi d’abandonner le projet initial de barrage prévu à Sivens, et a opté à la place pour un projet de barrage réduit. Les élus départementaux ont par ailleurs exigé l’expulsion immédiate des zadistes qui occupent la zone. A 12h25, les gendarmes sont entrés sur le site pour procéder à l’évacuation, sur ordre du ministère de l’Intérieur, précise Le Monde.
Durant la matinée, une partie de la quarantaine de zadistes occupant le site de Sivens a quitté le site et d’autres ont replié leurs tentes. Une source préfectorale a confié que quatre d’entre eux ont accepté de sortir volontairement de la Zad, avec l’assurance d’être protégés des agriculteurs qui encerclent le site.
Le Conseil a voté par 43 voix contre 3 pour le projet réduit alors qu’une extrême tension règne sur le site depuis le début de la semaine entre pro et antibarrage, sous la surveillance de 300 gendarmes. "J’aurais souhaité que le projet se fasse tel qu’il était prévu à l’origine", regrette Roger Delfort, un agriculteur mobilisé pour faire "vider la zone occupée, ce qui ne devrait pas exister dans un Etat de droit". "S’il est plus petit, je considère que ce n’est pas une bonne décision", juge-t-il.
De son côté, un zadiste du collectif Testet prévient qu’ils seront "très vigilants sur les études qui seront menées. Nous voulons protéger l’écologie de la zone et ces études dureront quatre ou cinq ans. Mais nous, nous sommes patients".
Vers la fin de l’après-midi de ce vendredi, les nouvelles tombent que les gendarmes ont mis fin à l’occupation illicite du site. 12 zadistes ont été interpellés.