À près de 48 heures d’un débat décisif sur l’avenir du barrage de Sivens, le ton durcit entre les partisans et les opposants au barrage avec l’apparition d’une nouvelle forme de guérilla.
Il s’agissait ce mardi d’une guérilla rurale à travers les champs aux abords de Sivens opposant les antis et pro-barrage.
"Pas question de se laisser faire"
Furieux, les agriculteurs ont haussé le ton, rapporte Le Figaro. "Pas question de se laisser faire" a crié un agriculteur de la vallée. David, éleveur bovin s’est plaint de ne plus pouvoir se sentir chez lui en évoquant les zadistes qui occupent leurs parcelles depuis des mois. Si les gendarmes ne faisaient rien pour les expulser, les agriculteurs préviennent que du sang allait couler dans la rivière. Pour ces agriculteurs, il n’est "pas question de se laisser faire".
Quatre passagers interpellés
Laurent Viguier, secrétaire général de la Fédérations Départementales des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) du Tarn voit bien que "la pression monte". Tentant de retenir ses troupes, il a toutefois indiqué que celles-ci sont indignées face à l’inaction de l’Etat. Quatre passagers d’un véhicule qui voulaient se rendre sur la ZAD ont été arrêtés au cours de cette fin d’après-midi agitée. Les forces de l’ordre ont en effet découvert des barres de fer, des cagoules ainsi que des masques à gaz dans le coffre de leur voiture.
"Pas question de baisser les bras"
De leur côté, les zadistes disent vouloir résister. Alors que des sympathisants anti-barrages voulaient envoyer un convoi de vivres dans la ZAD plutôt dans l’après-midi, les amis des zadistes n’ont pas pu accompagner le convoi en raison d’un impressionnant dispositif de gendarmes mobiles installé sur la place de la Libération. "Nous ne voulons pas d’un barrage ou d’un demi-barrage, pas question de baisser les bras !", a insisté le militant écologiste Éric Petetin qui vit sur la ZAD depuis un an. Il s’agirait pour eux d’une deuxième défaite après la mort de Rémi Fraisse.