Renvoyée au Kosovo en 2013, la famille de Leonarda Dibrani avait attaqué en justice la décision de reconduite à la frontière décidée par les autorités françaises. Son expulsion a été confirmée ce jour en appel.
La cour administrative d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a rejeté ce jeudi la requête de la famille de Leonarda Dribani contre leur expulsion du territoire français. La cour a donc refusé de leur accorder les titres de séjours dont ils avaient fait la requête. L’année dernière, le tribunal administratif de Besançon avait déjà rejeté la requête soulignant qu’il n’y avait eu aucune irrégularité dans la démarche.
En première instance, le tribunal administratif avait en effet estimé que les mesures prises par le préfet du Doubs "ne contrevenaient pas" aux droits de l’enfant. Le tribunal avait justifié sa décision par "l’absence d’obstacle à la reconstitution de la cellule familiale au Kosovo et l’absence de perspectives d’insertion économique et sociale en France de Monsieur (Dibrani) et de toute insertion dans la société française de Madame (Dibrani)".
Installée dans l’irrégularité à Pontarlier, dans le Doubs, depuis 2009, la famille avait été renvoyée au Kosovo en 2013. L’arrestation de Leonarda, 15 ans, dans un bus scolaire avait suscité de nombreuses indignations et avait lancé un débat national sur les méthodes employées par la police.
Le président François Hollande avait proposé que la jeune fille puisse revenir en France, mais sans sa famille. Une idée rejetée par le père.