En garde à vue, Moussa Coulibaly, l’auteur des agressions des militaires à Nice, confie sa haine des militaires et des juifs.
Au lendemain de l’agression de trois militaires devant un centre communautaire juif à Nice, Moussa Coulibaly a commencé, mercredi 4 février, à se livrer aux enquêteurs. Le jeune homme a longtemps gardé le silence avant d’évoquer sa haine des militaires et des juifs, mais aussi de la France et de la police, rapporte Le Figaro.
Il a également fait valoir que les musulmans étaient persécutés dans le monde. Agé de 30 ans, Moussa Coulibaly se serait radicalisé depuis 2011. Refoulé il y a une semaine de Turquie et surveillé par les services de renseignement français, il séjournait depuis son retour le 29 janvier à l’hôtel Azurea, près de la gare de Nice.
Mais le jeune homme n’a pas révélé mercredi s’il savait que des institutions juives se trouvaient sur cette avenue commerçante, devant lesquelles les militaires étaient en faction dans le cadre du plan Vigipirate renforcé. Il s’agissait en effet d’un centre communautaire abritant discrètement, dans une cour en retrait de la rue, le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite. "Cette tentative d’assassinat visait des soldats parce qu’ils étaient militaires", a assuré Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.
Dans les locaux du centre communautaire juif, mercredi, le rabbin Franck Teboul, a appelé ses coreligionnaires à ne "pas tomber dans la psychose" : "Il est probable que le centre n’a pas été visé". "A ce stade, nous n’avons aucune information", a aussi insisté le président du Consistoire israélite de Nice, Maurice Niddam.
Selon une source proche de l’enquête, Moussa Coulibaly, qui n’a aucun lien de parenté avec Amedy Coulibaly, devrait être transféré "jeudi après-midi" à Paris pour y poursuivre sa garde à vue. Une garde à vue qui peut durer 96 heures dans le cadre de l’enquête ouverte pour tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. L’enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la DGSI.