SIPA- Thibault Camus/AP/SIPA
Après la fusillade tuant de nombreuses victimes ce mercredi matin au cœur de Paris, au siège du journal Charlie Hebdo, les premiers témoins sortent du silence.
Encore sous le choc, ce premier témoin a raconté son cauchemar lors de la fusillade de ce mercredi matin à Charlie Hebdo au micro de LCI. "On a entendu un grand bruit, après plusieurs journalistes nous ont appelés. On pensait qu’il ne se passait rien. Après les pompiers sont venus, ils nous ont dit de nous cantonner dans nos locaux" a-t-il confié. Le témoin a ajouté : "pour l’instant on n’a pas le droit de sortir de nos locaux donc on ne voit rien, on a juste vu du sang dans l’escalier".
Sandra, une voisine, a quant à elle évoqué la fuite des tireurs : "j’ai vu passer une voiture avec un homme accoudé à la fenêtre avec une arme, une arme assez grande qui était métallisée et qui nécessitait pour être tenue d’être accoudé, pas un simple pistolet. J’ai entendu tirer et la voiture est passée très vite, ça a duré deux secondes (...) Les policiers étaient en embuscade, accroupis entre les voitures ou en planque derrière les portières. Ils avaient l’air de se méfier de ce qu’il pouvait se passer. Actuellement il y a énormément de policiers sur les lieux dont un avec un porte-voix pour donner des instructions."
Plus tôt dans la matinée, un responsable d’un syndicat policier avait déclaré sur LCI que trois hommes portant des cagoules étaient "rentrés avec des kalachnikovs et des fusils à pompe et [avaient] arrosé tout le monde". Ce dernier de poursuivre : "on a deux collègues décédés, je vois leur enrobage, il y a aussi neuf journalistes tués pour un total de onze morts. C’est un attentat d’une barbarie incroyable [...] Je suis là sur place, c’est une scène d’horreur. Les journalistes ont dû se réfugier sur le toit. Les hommes n’ont pas parlé, ils n’ont fait que tirer sur les gens et tuer."