Quatre mineurs ont été interpellés, hier dans, le Nord. Ils sont soupçonnés d’avoir mis le feu à un local humanitaire et d’avoir mis en ligne les images sur les réseaux sociaux.
Les quatre jeunes ont été interpellés à Templeuve, rapporte TF1 aujourd’hui. Ils sont soupçonnés d’avoir mis le feu à un local humanitaire où étaient entreposés des vêtements et des livres à destination de la Guinée. Ils auraient ensuite posté la vidéo sur Internet, selon la gendarmerie.
"Les quatre mineurs ont été interpellés lundi par les gendarmes et placés en garde à vue", a indiqué la gendarmerie dans un communiqué. "Trois des auteurs mineurs seront déférés devant le magistrat à l’issue de leur garde à vue".
Samedi, des membres de l’association humanitaire Café crème se rendent à l’ancienne école primaire de Templeuve pour finaliser l’acheminement vers un village pauvre de Guinée de quelque 20 000 vêtements et 7 000 livres, dont 5 000 manuels scolaires. Ils découvrent avec consternation que tout le matériel entreposé a été brûlé.
"Dans la nuit du 1er au 2 janvier, l’ensemble du matériel stocké a été détruit par les flammes", a expliqué la gendarmerie. Le sinistre n’a été découvert que le lendemain car l’extérieur du bâtiment n’a pas pris feu.
Les auteurs présumés des faits ont été vite identifiés car ils ont diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux où on les voit saccager l’ancienne école. "Sur les vidéos, ils se filment à visage découvert en train de mettre de la bombe aérosol dans les lavabos et de mettre le feu après, ou de s’amuser à casser les frigos et les portes avec une violence inouïe", a expliqué le maire Luc Monnet.
"Notre objectif, c’est de fournir du matériel, tout ce qui est livres scolaires du CP à la 6e et des vêtements de 0 à 16 ans", a expliqué Julien Dubar, président de l’association Café Crème qui évoque l’ouverture en Guinée Conakry d’accueils de loisirs et déplore que "tout soit parti en fumée".
"On est abasourdi car ce sont des mois de travail mené par l’association pour venir en aide aux Guinéens qui est parti en fumée, surtout quand l’on sait ce qui se passe aujourd’hui en Guinée. Tous les bénévoles sont choqués", a ajouté Luc Monnet. Le préjudice a été estimé à 60 000 euros.