De la petite commune concernée au sommet de l’Etat, l’affaire de Champlan débute la secousse sociétale de la France de 2015.
C’est 20 Minutes qui essaie de relayer l’information de BFMTV. Il est rapporté que la façade de la municipalité de Champlan aurait été vendalisée et taguée dans la nuit de dimanche à lundi par des inconnus. Sur la devanture, on pouvait lire "Lecler, Valls même racisme d’Etat".
Mercredi, le maire divers droite de Champlan (Essonne), Christian Leclerc a refusé qu’un bébé rom mort le 26 décembre soit inhumé sur le territoire de sa commune. Pris à partie par des associations, des élus et par le Premier ministre qui y a vu "une injure" à la "mémoire" du bébé décédé, l’édile est resté sans réaction dans un premier temps avant de nier dimanche le refus et de s’excuser, affirmant souhaiter l’inhumation dans sa commune. Au final, la petite fille doit être enterrée aujourd’hui à Wissous, à quelques kilomètres de Champlan.
Lorsque Le Parisien a interrogé le maire mercredi, il a répondu : "Nous avons peu de places disponibles. Priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux".
S’enquérant auprès de Me Victor Lima, avocat au barreau de Toulouse et spécialisé dans le droit funéraire, ce dernier explique à Le Figaro que l’édile n’avait pas en tout point le droit de refuser l’inhumation.
François Hollande de son côté a déclaré ce matin sur France Inter refuser que la France "s’en [prenne] à l’autre comme ça s’est passé dans ce cimetière."
"C’est pas un combat politique ordinaire celui que je mène, c’est un combat essentiel pour la France : est-ce qu’elle tient debout, est-ce qu’elle avance, est-ce qu’elle se ferme, est-ce qu’elle invente des lignes Maginot, est-ce qu’elle trouve un ennemi de l’intérieur ? Je refuserai cette évolution", a déclaré le chef de l’Etat sur la radio.