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Selon le préfet de Bourgogne, l’homme qui a fauché 12 personnes, hier soir, à Dijon a « un profil psychiatrique assez lourd ». Il est connu de la police pour des faits de droit commun remontant aux années 1990.
Sur Europe 1, aujourd’hui, le préfet de Bourgogne et de la Côte-d’Or, Eric Delzant, estime que l’individu présente "incontestablement un profil psychiatrique assez lourd". Il "a fait l’objet d’une hospitalisation libre au centre spécialisé de la Chartreuse, à Dijon. Il était suivi, il avait des traitements. On peut donc parler de quelqu’un qui était probablement assez déséquilibré", a-t-il précisé.
Vers 20 heures, un véhicule a fait un rodéo sauvage dans différents lieux de Dijon, blessant 12 personnes, dont 2 grièvement. Il a également fait 12 blessés. Sept d’entre elles sont toujours à l’hôpital, mais leurs jours ne sont plus en danger.
Plusieurs témoins affirment que l’homme au volant du véhicule était vêtu d’une djellaba et a crié "Allahou Akbar", "Dieu est plus grand" en arabe. Il est connu de la police pour des faits de droit commun remontant aux années 1990.
Interrogée ce matin près de la place Wilson, une femme qui a assisté à la scène décrit « une vraie scène d’apocalypse ». « On rentrait chez nous. On a vu 4 personnes à terre complètement tétanisées, qui ne bougeaient absolument plus. Des voitures ont stoppé pour porter tout de suite les premiers secours. Très vite les pompiers et le Samu étaient sur place », a-t-elle raconté.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, est arrivé sur place dans la matinée. Il s’est rendu au chevet des victimes avant une visite à l’Hôtel de police, selon la préfecture. Il est accompagné du ministre du Travail, François Rebsamen, également ancien maire de Dijon.