L’évacuation des 400 détenus de la prison de Maubeuge (Nord) a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi suite à un incendie maîtrisé en début de soirée. Cette opération extrêmement rare se poursuit ce vendredi.
Il s’agit d’une situation assez rare dont la cause est une coupure de courant provoquée par un incendie maîtrisé en début de soirée. Libération le confirme dans son édition de ce jour en écrivant que "les 400 détenus de la prison de Maubeuge (Nord) ont commencé à être évacués, dans la nuit de jeudi à vendredi, une opération extrêmement rare, après une coupure de courant causée par un incendie maîtrisé en début de soirée." Près de 200 détenus devaient être transférés dans plusieurs établissements pénitentiaires de la région, tandis que le reste des prisonniers seront évacués dans la journée de ce vendredi.
D’après les précisions apportées par le secrétaire régional de l’Ufap-Unsa justice, Laurent Scassellati, l’incendie, n’ayant fait aucun blessé, "s’est produit à 15h30, il y a eu un feu électrique au niveau de la maintenance, qui a endommagé un câble à haut voltage de 20 000 volts". Ses collègues se trouvaient "dans un black-out total" et devaient "procéder à l’évacuation totale de la population pénale, vers les autres établissements de l’interrégion". La situation était "totalement calme", précise une source proche du dossier affirmant que l’opération se déroulait sereinement. D’autant plus que le site était sécurisé et renforcé par des secours mobiles à l’extérieur.
Christophe Loyer, syndicaliste Ufap-Unsa Justice qui était sur les lieux a de son côté déclaré que la décision "extrêmement rare" d’évacuer la prison a été fixée par le préfet aux alentours de 20 heures. "Du personnel d’Eiffage est venu sur place pour voir s’il était possible de réparer mais vu l’ampleur des dégâts, ils ont estimé que c’était impossible", a-t-il poursuivi. Les détenus sont placés dans trois prisons proches de celle de Maubeuge, soulignent des sources concordantes.
Christophe Loyer a remarqué que "la population carcérale était calme" et que l’incendie avait entraîné de nombreux dommages. Et de poursuivre : "la direction du centre pénitentiaire a indiqué que l’établissement pourrait rouvrir dans deux semaines, mais à mon sens il va bien falloir plutôt attendre trois semaines, voire un mois".
Le centre pénitentiaire de Maubeuge ne dispose pas de quartier de haute sécurité. Les détenus estimés comme les plus dangereux ont été transportés par fourgon cellulaire, tandis que le reste a été évacué en bus, selon Christophe Loyer. "Il y a toujours un risque mais ce n’est pas une première", a révélé Laurent Scassellati, qui a rappelé l’incident d’une "chaudière claquée à la prison de Béthune il y a 3 ans", et au cours duquel l’évacuation s’était "bien passée".