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Suite à une erreur probable de sa banque, Christophe Dehennin a appris sa mort en recevant une lettre des impôts adressée à "sa succession".
Ne pouvant croire ses yeux, Christophe Dehennin, ce contribuable de 41 ans résidant à Créteil (Val-de-Marne) reçoit une lettre des impôts annonçant sa mort. Le courrier en provenance de la Direction générale des finances publiques était adressé "à sa succession" et informait de l’arrêt des mensualisations suite à son décès. Par conséquent, sa descendance devait régler le restant de son impôt sur le revenu. "Sur le moment, j’en ai rigolé. Ce n’est qu’après que j’ai réalisé, raconte Christophe Dehennin. Si ma femme avait vu la lettre ou mes enfants, pendant mon absence, qu’auraient-ils pu penser ? Imaginez si cela arrive à quelqu’un de malade", a-t-il confié au Parisien ce samedi.
Le père de famille ne reste pas sans réagir en apprenant son décès. "On m’a renvoyé de bureau en bureau pour me dire qu’ils n’avaient pas d’explication. Selon eux, la situation doit rentrer dans l’ordre en janvier. On m’a juste demandé de m’acquitter de mes mensualités", a-t-il expliqué. Il a tenté de trouver une explication, mais en vain. "Mon père est mort il y a dix ans et ne s’appelait pas Christophe. Je n’ai pas déménagé. Et puis, il y a le numéro fiscal, tout le monde n’a pas le même", a poursuivi le fonctionnaire.
Il reçoit une lettre des impôts lui annonçant... par leparisien
L’administration estime que la banque serait à l’origine du… bug. D’après la Direction des finances publiques, "les prélèvements de septembre et octobre ont été rejetés. Après deux refus, les organismes bancaires doivent apporter une justification." Cependant, le fisc garantit qu’il s’agit d’un "décès". Le contribuable a donc reçu un courrier du centre de prélèvement. "Nous n’avons pas de pouvoir d’investigation sur les banques pour vérifier les informations", a souligné les impôts.
A son tour, la Caisse d’épargne Ile-de-France, dont dépend Christophe Dehennin, se défend : "nous sommes tenus au secret bancaire mais ce n’est pas le motif qui apparaît sur les comptes." La banque considère la possibilité d’une "homonymie". Christophe est alors désorienté. Il a en effet rencontré des difficultés en octobre, avec le chômage de sa femme, mais ça en est resté là. "Ils n’ont pas arrêté les prélèvements pour la taxe d’habitation. C’est à n’y rien comprendre !", s’indigne-t-il.