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A un moment l’otage séquestré a soigné un des voyous blessés. Une bague lui a été donnée par reconnaissance.
C’est Metronews qui rapporte le témoignage d’Yves, âgé de 65 ans, l’otage que les braqueurs de la bijouterie Cartier ont séquestré mardi soir. "J’avais ce p... de flingue qui me gênait. Ce n’est pas la kalach qui m’impressionnait. C’était le pistolet, confie-t-il. J’avais peur qu’il glisse et qu’une balle folle ne me tombe dessus", raconte-t-il.
Ce soir-là, Yves est resté serein tout au long des quelques heures. Ce qui lui a probablement valu la vie sauve. "Ce n’est pas dans ma nature. J’ai vite compris à qui j’avais affaire. J’ai pensé tout bas : ce sont des abrutis. Il va falloir que tu composes."
Malgré qu’il s’en soit tiré sans avoir été blessé, grâce à l’intervention des hommes de la BRI (brigade de recherche et d’intervention), il n’a pourtant pas été épargné par la violence des braqueurs. "Y en a un qui m’a soulevé comme ça, sous la gorge. Il était costaud." Il n’a toutefois pas cédé à la pression de leur violence, et a même réussi, dans cette situation délicate, à imposer le respect. "Je me suis dit : j’ai 65 ans. L’autre a la vingtaine. Maintenant je veux le vouvoiement ! Leur ai-je ordonné. Curieusement, le déclic a eu lieu. Ils ont arrêté de me brutaliser et m’ont appelé Papy", se souvient-il.
Constatant que l’un d’entre eux était blessé, il lui a secouru en lui faisant un garrot. Suite à cela, un geste de reconnaissance apparut chez les braqueurs. "Tout d’un coup, ils ont sorti des bijoux, m’ont tendu une bague et m’ont dit : Tiens ! C’est pour ta meuf ! J’ai regardé le bijou magnifique. Et leur ai lâché : Mais les gars, vous sortez de chez Cartier !" ajoute le sexagénaire, tout en précisant avoir évidemment rendu le bijou à la police.