Entrainant la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, le gendarme ayant lancé la grenade offensive sur le barrage de Sivens "n’est ni coupable, ni responsable", a indiqué son avocat.
Dans un entretien ce mercredi au Parisien/Aujourd’hui en France repris par Le Figaro, l’avocat du gendarme qui a lâché la grenade offensive causant la mort du jeune opposant Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens plaide la cause de son client. Il considère que ce dernier "n’est ni coupable, ni responsable". Dans ses arguments, Me Jean Tamalet explique que "ce qui s’est passé est un accident. Il n’est ni coupable ni responsable, mais il était présent et c’est sa grenade qui a tué Rémi Fraisse". Le conseil de poursuivre : "il est dans le même état d’esprit qu’un conducteur qui s’est parfaitement conformé au code de la route mais dont le véhicule a heurté mortellement un autre usager qui n’aurait pas respecté une interdiction".
Convaincu que le gendarme n’a rien à se reprocher, son avocat dresse un petit rappel des faits. "Alors que des ordres de dispersion étaient donnés, il (le gendarme, ndlr) a aperçu un groupe de 4 ou 5 personnes se rapprocher. Il leur a de nouveau demandé de s’éloigner, avant d’annoncer l’envoi d’une grenade (...) Moins de dix minutes après, constatant qu’il y avait un homme au sol, un peloton est allé chercher Rémi Fraisse sous les jets de projectiles. Pendant, ce temps mon client continuait à défendre la zone attaquée" a-t-il indiqué au quotidien.
Pour conclure, Me Jean Tamalet qui rappelle que le gendarme est soumis à un "devoir de réserve", a confié que son client a "cent fois écrit une lettre" à la famille de Rémi Fraisse "et cent fois il l’a déchirée (...) A aucun moment, il n’a cherché à provoquer ce drame".
Le décès de Rémi Fraisse jeune écologiste de 21 ans a suscité de nombreuses réactions en France. Rappelons que ce jeune opposant se trouvait sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) le 26 octobre dernier. Il a été touché par une grenade offensive au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui a conduit à sa mort.