Trente ans après les faits, la victime et son violeur présumé devaient s’exprimer aux assises. L’homme de 67 ans a succombé à une embolie pulmonaire dix jours avant le procès.
La mort de l’homme, un ancien éducateur de 67 ans, a empêché la confrontation aux assises, commente Le Figaro aujourd’hui. Il est décédé le 13 novembre d’une embolie pulmonaire et a été enterré une semaine plus tard, dans le Centre, quelques heures avant le début de son procès prévu se tenir hier devant la cours d’assises de Paris.
En apprenant la mort de l’homme, sa victime était partagée entre soulagement de "ne pas avoir à affronter son violeur" et déception "que la justice ne lui dise pas, une fois pour toutes : vous avez dit la vérité", explique son avocat Olivier Péan de Ponfilly. En effet, l’ancien éducateur avait reconnu des attouchements sur cette jeune fille qui était âgée entre 11 et 17 ans, mais nié les viols.
L’adolescente, aujourd’hui devenue jeune femme, a attendu dix ans avant de se sentir prête à porter plainte, en 1999. Elle visait cet éducateur spécialisé, qui avait créé une association d’aide aux jeunes en difficulté et œuvré dans plusieurs structures. Interrogé, il avait également reconnu des attouchements sur d’autres mineurs, des garçons uniquement, les frères et demi-frères de la jeune femme.
C’est d’ailleurs en apprenant que l’un d’eux avait été mis en cause pour des faits de viols sur ses propres enfants que la victime avait porté plainte. Mais pour les garçons, les faits étaient prescrits.