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Corentin est décédé à la suite d’une opération d’appendicite, à Metz. L’enfant qui a été pris en charge par 3 chirurgiens aurait été victime de 2 erreurs survenues simultanément.
Dix jours se sont écoulés depuis ce tragique incident et l’affaire se dévoile de plus en plus concernant les circonstances de la mort de Corentin. Décédé au cours d’une opération ratée de l’appendicite dans une clinique à Metz, l’enfant aurait été victime de deux erreurs survenues coup sur coup.
D’après les informations rapportées par Le Républicain Lorrain, la première faute aurait été commise au cours de la pratique d’une coeloscopie. Le premier chirurgien aurait touché l’aorte abdominale provoquant une hémorragie. Ne parvenant pas à stopper l’hémorragie, ce premier praticien aurait fait appel à un homologue spécialiste dans la chirurgie vasculaire. Malheureusement, au cours de l’intervention de ce dernier, il aurait à son tour touché le foie du patient, surtout l’artère hépatique. Cela n’a fait qu’empirer l’état de l’enfant. Un troisième chirurgien serait intervenu mais n’avait pu rien faire.
Une opération simple d’appendicite aurait duré une petite heure. Pour le cas de Corentin, les médecins ont tenté de sauver la vie du petit pendant plusieurs heures dans la journée. Le garçon a même été transféré en urgence à l’hôpital de Brabois à Nancy. C’est là que les médecins ont tenté de réparer les « erreurs » commises par les chirugiens de Metz, mais il était déjà trop tard. L’enfant est finalement décédé dimanche 2 novembre à 17h59. Les parents de Corentin ont porté plainte contre X dès le lendemain du décès.
Une enquête a toutefois été ouverte en interne dans la clinique pour déterminer les circonstances réelles de son décès. Par ailleurs, l’opération du garçon a suscité de nombreuses questions entre autres, le fait que la clinique Claude Bernard ait décidé de l’opérer alors que l’hôpital public de Mercy estimait qu’un traitement médicamenteux suffisait pour soigner l’appendicite. Le directeur de la clinique Cyril Dufourc a mentionné qu’un expert médical se chargerait de trouver une réponse à ces questions. Toutefois, il a tenu à prendre la défense du chirurgien, responsable de l’opération de l’enfant. « Je refuse qu’on le stigmatise comme c’est le cas aujourd’hui, qu’on fasse de lui le fautif. Le risque zéro n’existe pas, chaque chirurgien prend un risque à chaque fois qu’il opère. », a-t-il lancé.
Mis à part l’enquête judiciaire, deux autres enquêtes vont être prochainement ouvertes. Une au niveau de l’Agence régionale de santé pour le volet médico-administratif et une autre, en interne, à l’hôpital-clinique Claude-Bernard.