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La jeune fille avait raconté un viol imaginaire que le procureur a effacé. Mais elle devait répondre, hier, d’outrage à un policier qui menait l’enquête sur son affaire de viol.
Le sort judiciaire de Lola Sanchez, 26 ans, qui avait inventé une histoire de viol a été scellé en vingt minutes devant le tribunal correctionnel de Perpignan, raconte le site ladepeche.fr ce matin. Elle répondait d’outrage à agent des forces de l’ordre pour avoir insulté un policier qui l’auditionnait sur son affaire de viol.
« Vous vous êtes comportés comme des enfoirés… Allez-vous faire foutre », avait-elle lancé, énervée par la perquisition que les enquêteurs venaient alors de faire à son domicile. Elle n’avait pas la même véhémence, hier matin, devant la barre. La jeune mère de famille s’était présentée de manière très respectable.
La présidente avait éludé d’emblée la dénonciation de faits imaginaires, puisque le procureur avait abandonné les poursuites « en raison de sa fragilité psychologique ». Le tribunal a finalement condamné la jeune affabulatrice à 300 euros d’amende et à 1 euro de dommages et intérêts après délibération.
Lola avait fini par craquer le 17 juillet, dans le cabinet de Me Etienne Nicolau. L’affabulation était basée sur une réminiscence de viol remontant à sa jeunesse. Celle qui était à la tête d’une manifestation anti-viol le 6 juillet à Perpignan avait alors fui les médias.