Illustration/SIPA
Les auteurs du viol d’une touriste canadienne dans la nuit du 22 au 23 avril dernier sont toujours inconnus. Des contenus de téléphones des deux policiers pourraient mener à une piste.
L’enquête sur le viol d’Emily S., une touriste canadienne, est toujours en cours et environ sept mois après le drame, de nouveaux éléments suspects apparaissent. Pour rappel des faits, dans la nuit du 22 au 23 avril, cette jeune touriste d’origine canadienne, avait accusé des policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) d’être les auteurs de son viol dans les bureaux de l’unité d’élite parisienne. Ils ont fait connaissance dans un bar situé au 36 quai des Orfèvres et la soirée était visiblement très bien arrosée. Dès le début de l’affaire, l’un des fonctionnaires a admis une fellation dans un bureau du 36, mais comme ses collègues, il désavoue le viol. Par ailleurs, les traces ADN de deux des policiers ont été retrouvées sur les sous-vêtements de la jeune femme. Toutefois, une troisième empreinte génétique n’a pas été identifiée.
Cependant, "les expertises auraient ainsi permis de découvrir que les policiers mis en examen dans l’affaire avaient pris soin de faire le ménage dans leur téléphone portable dès le lendemain des faits", nous rapporte 20 Minutes ce jeudi 6 novembre. Lorsque l’un des deux hommes se trouvait dans les locaux de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) avec la Canadienne de 34 ans, il aurait envoyé un SMS à l’un de ses collègues disant : "C’est une partouze, dépêche !" Il aurait supprimé le message quelques heures plus tard.
Une fois qu’il a reçu ce SMS, son collègue débarque aussitôt au "36" juste quelques minutes après. Il tourne alors une vidéo, mais les expertises ont également révélé la disparition de ce fichier. "Le policier prétexterait une erreur de manipulation", selon nos sources. Le troisième homme, quant à lui, reste un témoin assisté car il aurait enregistré une scène et pris des photos cette nuit-là. Ce dernier estime que ces images, "trop floues" pour être gardées, dateraient de sa soirée au bar. Il n’avait en outre aucun détail suspect malgré la disparition de son journal d’appels et de certains messages échangés le soir des faits. Pour expliquer cela, le fonctionnaire évoquait un dysfonctionnement de son téléphone.
La plaignante est retournée au Canada et se trouve encore dans un état psychologique très fragile. Vue sa santé, les juges n’ont pas encore pu entendre sa version des faits. Les avocats des fonctionnaires réclament désormais qu’une confrontation soit faite avec leurs clients.