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L’infirmière de 32 ans connaîtra aujourd’hui la décision de la justice sur son cas. Elle avait injecté à trois reprises de l’insuline à son bébé de un an, en 2012, le plongeant dans un état grave.
Le procès eut lieu il y a un mois, rappelle le site metronews.fr aujourd’hui. En juin 2012, atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration elle avait injecté à trois reprises de l’insuline à son bébé, à l’origine de l’état jugé très préoccupant de ce dernier. C’est le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) qui est en charge de l’affaire.
Elle ne pouvait pas ignorer les conséquences de son acte, qui était volontaire, compte tenu de sa profession. Les faits ont eu lieu entre le 20 et 22 juin 2012. Le bébé avait été admis à l’hôpital de Bel-Air, dans un état très affaibli, après avoir reçu les deux injections. Une troisième dose avait été injectée dans l’enceinte de l’hôpital par sa mère.
L’enfant est en bonne santé actuellement. Jugée le 8 octobre dernier, la mère avait alors affirmé qu’elle ne voulait pas « tuer son enfant », car c’est elle qui l’a emmenée à l’hôpital aux moments des faits. Un surdosage évident d’insuline avait été constaté par les médecins dans le corps du bébé. Ils ont ensuite fait un signalement aux gendarmes.
Les médecins étaient loin de penser que la mère, infirmière et mère de trois enfants, était à l’origine de l’état du bébé. Mais les examens pratiqués commençaient à l’accuser : elle passe alors aux aveux, et affirme avoir agi ainsi pour échapper à sa vie personnelle et surtout à son exercice professionnel. Car en emmenant le petit à l’hôpital, elle n’avait pas à aller au travail.
La justice avait ordonné des expertises face à ces affirmations. Les résultats ont démontré que la jeune femme souffrait du "syndrome de Münchhausen par procuration", décrit comme une forme d’abus dans laquelle les parents affabulent volontairement des fausses maladies à leurs enfants. Ces parents sont aussi atteints de dépression, victimes de violence conjugales ou de psychose. Le parquet a requis deux ans de prison avec sursis, le 8 octobre.