Illustration-France-faits-divers/SIPA
Partagé entre le désespoir et la vengeance après que sa femme ait demandé le divorce, un kiné de 37 ans a empoisonné et noyé leur fils de 3 ans. Son procès débutera ce mardi à Versailles.
Cette triste histoire relayée par le site dna.fr ce lundi 3 novembre remonte au 9 juillet 2012. Un kiné âgé de 37 ans est le meurtrier de son propre fils de trois ans. Ayant toujours défendu qu’il s’agissait d’un accident, il a fini par avouer son crime et devra répondre d’"assassinat" devant les assises des Yvelines. Ce jour là, Axel, le fils unique de ce couple de kiné en instance de divorce, doit passer des vacances chez ses grands-parents.
A la dernière minute, son père décide de prendre un jour de congé pour passer du temps avec lui dans la résidence familiale située à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Une fois que la mère quitte la maison pour aller travailler, le père prépare soigneusement son poison en mélangeant des somnifères arrosés de soda dans un petit verre Mickey. "Une fois son fils inconscient, il le dépose dans la baignoire. L’enfant se noie très vite. Le kiné se sectionne ensuite une artère", rappelle cette même source.
En arrivant chez elle, son épouse assiste à une scène des plus macabres : son mari baignant dans une flaque de sang et son fils mort dans la salle de bains. Le père a pu être sauvé et invente un scénario d’un accident pour le disculper. Selon lui, l’enfant aurait avalé par mégarde les médicaments avec lesquels il voulait se suicider puis se serait noyé dans son bain pendant qu’il avait le dos tourné.
Il finit par raconter la vérité au printemps 2013. "Quand il tue son fils, il est complètement désespéré. Il vient de s’apercevoir dans les papiers du divorce qu’il ne le verra qu’une fois tous les quinze jours", a annoncé son avocat, Me Frédéric Champagne. Son ex-épouse voit dans ses actes une forme de vengeance. "L’enfant était un enjeu dans la séparation du couple", a déclaré Me Anne-Christine Lubert-Guin, qui assure sa défense.
Notons que peu de temps avant les faits, il lui avait envoyé un texto lui annonçant "une grosse surprise" selon laquelle il espérait gagner au loto. Ce qui correspond à une préméditation selon la femme. "Il y a une part de vengeance, mais aussi du désespoir" pour le père, qui évoque un acte "altruiste", estime son avocat avant de poursuivre : "Il se dit : "Je vais me suicider, le gamin ne pourra pas vivre sans moi, donc je l’emmène avec moi". L’accusé est aujourd’hui "atone, gavé de médocs", ajoute l’avocat. "Il a exprimé des regrets. Je pense que cet homme est né une deuxième fois à la naissance de son fils. Entre eux, c’était fusionnel", conclut la défense du présumé criminel. Ce dernier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera prononcé ce jeudi 6 novembre.