La mort de Rémi Fraisse continue de faire du bruit à Paris et plusieurs centaines de jeunes se sont manifestés place de l’Hôtel de ville à Paris ce mercredi soir. Un affrontement avec les forces de l’ordre s’en est suivi.
Des centaines de jeunes se sont donnés rendez-vous, ce mercredi soir, place de l’Hôtel de ville à Paris pour manifester leur colère après la mort de Rémi Fraisse ce week-end. Ce jeune opposant âgé de 21 ans, rappelons-le, a été assassiné après que les gendarmes ont lancé un jet de grenade. Certains manifestants étaient équipés de casque pour "le besoin impératif de se protéger" cite BMFTV. A partir de 19h30, soit environ une demi-heure après le début du rassemblement, la tension est montée du côté des quelque 250 jeunes contestataires. Prenant la direction du CRS aux abords de l’hôtel de ville, une partie des manifestants a catapulté quelques pétards et fumigènes en visant les forces de l’ordre. Les vitrines et les murs de l’hôtel de ville étaient tagués de message disant "Rémi est mort, l’État tue".
Les forces de l’ordre interviennent en les encerclant et en vérifiant leur identité. Aucune violence physique n’a été observée sur place, mais les propos échangés témoignaient d’une grande amertume. Des expressions comme "flics, porcs, assassins", ont été entendus face à ce dispositif très important de CRS et de gendarmes. "C’est dommage que ça ait viré à l’affrontement entre jeunes et CRS", a déclaré Thomas Lavoipierre, 38 ans, travaillant dans l’édition. Ce dernier de rajouter : "Beaucoup de gens étaient là pour rendre hommage au jeune tué et ils se sont retrouvés dans une situation un peu guerrière".
Une source au sein de la préfecture de police de Paris, joint par BMFTV a annoncé que cette manifestation n’avait pas été "déclarée, ni autorisée". "Les manifestants ont tenté de partir en cortège sauvage mais ont été contenus par les forces de l’ordre", a affirmé préfecture de police de Paris (PP) sur le récit de Metro News. Un proche du PS de Paris, Anne Hidalgo a par ailleurs annoncé que le secrétariat général a demandé aux agents de l’Hôtel de Ville de quitter le bâtiment avant mercredi 18h30 à cause des "troubles possibles".
Toujours dans le cadre de l’hommage à Rémi Fraisse, d’autres manifestations, dont une à risque à Nantes avec des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sont au programme d’ici samedi. Un autre rassemblement à la mémoire du jeune opposant devrait se tenir dimanche à Paris.