Illustration-France-faits-divers/SIPA
Des ossements humains et animaliers ont été aperçus dans le jardin d’une famille résidant à Cognac. Les squelettes sont en cours d’analyse.
Alors que cette famille cognaçaise faisait du jardinage dimanche dernier, elle fut secouée par une découverte des plus inattendues. En cassant une dalle vieille de 15 ans qui se trouve dans le jardin de sa maison de la rue de la Providence, le propriétaire découvre plusieurs ossements. "Il aurait d’abord rangé les os dans un coin, avant de réaliser que parmi eux se trouvaient une dent et un crâne. Paniqué, l’homme a contacté le commissariat de police", raconte Metro News dans son récit de ce vendredi 24 octobre.
Les gendarmes sont arrivés sur les lieux quatre jours suivant la trouvaille à cause de moyens techniques et scientifiques. En tout, ils ont dénombré jeudi quatre squelettes humains, trois adultes et un enfant avec plusieurs ossements animaliers. "Les ossements ont été envoyés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise pour que l’on puisse établir la date du décès de ces personnes", a souligné le lieutenant-colonel Jacky Lefort, officier de communication de la gendarmerie nationale. Et de rajouter : "il faut maintenant trois semaines environ pour connaître les résultats des analyses".
Le résultat de ces tests pourrait annoncer la fin de l’énigme des "disparus de Boutiers" bien connue dans la région. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1972, à environ une heure du matin, la famille Méchinaud - Pierrette 29 ans, Jacques 31 ans, Eric, 7 ans, et Bruno, 4 ans – partent de Cognac où ils viennent de passer Noël avec des amis. Ils ont disparu depuis ce jour-là alors qu’ils étaient à bord de leur Simca 1100 en prenant la direction de leur résidence de Boutiers, à 3 kilomètres de là.
A l’époque, les gendarmes en charge de l’enquête avaient aperçu que tout était intact dans la petite maison des Méchinaud, à Boutiers-Saint-Trojan. La dinde et les huîtres se trouvaient toujours dans le réfrigérateur et les cadeaux étaient soigneusement rangés au pied du sapin. "Très vite, il s’est su que l’épouse Méchinaud trompait son mari et que ce dernier venait de l’apprendre. Les thèses du suicide collectif et de l’enlèvement avaient été évoquées. Reste que 42 ans plus tard, les corps n’ont pas été retrouvés. Alors, à chaque fois que des os sont retrouvés dans ce secteur, le mystère des disparus de Boutiers est évoqué. Cela donne un peu d’espoir" a confié un gendarme.
Toujours est-il que la maison dans laquelle cette famille cognaçaise est tombée sur des ossements dimanche dernier est installée à côté de l’église Saint-Martin, autour de laquelle se trouvait jadis un cimetière des époques mérovingienne et carolingienne. Ce qui constitue une piste non négligeable.