Illustration - France - Rezé - Faits-divers / Crédit SIPA
Au commissariat de Rezé (Loire-Atlantique), des scellés contenant des restes humains côtoient les repas des policiers dans le réfrigérateur.
Des policiers ont découvert lundi dernier des restes humains dans le réfrigérateur de leur salle de repos au commissariat de Rezé, près de Nantes. Comme le relate 20 Minutes, à l’heure de leur pause déjeuner, les gardiens de la paix s’apprêtent à prendre un encas et ouvrent le frigo. Ils y découvrent des yaourts, des salades, des desserts… et un sac en papier kraft qui éveille les soupçons. Ils ouvrent et tombent sur des restes d’organes humains, placés dans des pots en plastiques et sous scellés.
Il s’agit de morceaux d’organes prélevés lors d’une autopsie et destinés à un laboratoire d’analyses. En effet, faute de moyens, ces restes humains conditionnés dans des petits pots emballés dans un sac en papier kraft y ont été entreposés dans l’attente d’analyses scientifiques complémentaires.
A l’origine de cette histoire, le corps d’une femme retrouvé dans la Loire. Comme le veut la procédure, les policiers cherchent à déterminer les causes de la mort. Si tout semble indiquer que la victime s’est jetée dans la Loire, il faut donc vérifier s’il s’agit d’un suicide ou non. Des morceaux de cervelle, de foie ou encore de poumons sont prélevés sur le corps et conditionnés pour les faire analyser par un laboratoire privé. Mais en attendant, ces scellés, placés dans un sac en papier, sont donc stockés le frigo du commissariat.
Bien que ces restes humains n’auraient jamais dû se trouver là, l’étourdi qui a les a stockés dans un frigo ne s’expose pas à une sanction, puisque le directeur départemental de la santé publique estime que "cet acte n’a rien de gravissime". Par ailleurs, Stéphane Léonard, de l’Unité SGP-Police Force Ouvrière souligne sur Europe 1 "les pauvres collègues qui ont stocké le sac ne sont pas les fautifs. Dans cette affaire, l’ordre a été donné par la haute hiérarchie".
Dans les couloirs du commissariat, la nouvelle a tout de même fait son petit effet. Certains fonctionnaires pointent un dysfonctionnement des services ; d’autres minimisent : les pots étaient fermés, il n’y a donc aucune contagion possible.