Illustration - Syrie - Jihad / Crédit SIPA
Retrouvée à Marseille par ses parents, l’adolescente fugueuse de Villefontaine a avoué lors de sa garde à vue qu’elle voulait partir en Syrie pour faire le jihad.
Assia, 15 ans et suspectée d’avoir fugué de son domicile en Isère pour faire le jihad en Syrie a été retrouvée dans la soirée du samedi 4 octobre par sa famille à Marseille, quatre jours après sa disparition, révèle Le Figaro rapportant une source policière. Dimanche, elle a été placée en garde à vue, a indiqué le parquet de Vienne, "dans le cadre de l’enquête ouverte pour vol de carte bancaire et tentative d’utilisation frauduleuse de celle-ci". La jeune fille avait en effet dérobé la carte bleue de ses parents avant de fuguer.
Devant les enquêteurs, Assia "a confirmé qu’elle voulait partir faire le jihad, qui correspond pour elle à la guerre sainte", a souligné le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette. "Elle considère que participer au jihad est ‘une expérience de la vraie vie’. Son degré de religiosité apparait extrêmement faible et il n’y a aucun propos idéologiquement construit", a aussi dit, perplexe, le magistrat.
Son attitude agace en outre le procureur qui révèle que les auditions "semblent la faire rire". "Je suis extrêmement circonspect sur la réelle prise de conscience de cette demoiselle par rapport aux faits", avoue-t-il et d’ajouter : "Il semble qu’elle apprenne par cœur les sourates sans réellement comprendre le sens et ne parle absolument pas arabe". Sur RTL, la jeune fille a expliqué avoir "été entraîné en voyant les vidéos".
Ce lundi, l’adolescente devra être présentée à un juge pour enfant "avec ouverture de deux dossiers, l’un en assistance éducative, l’autre à caractère pénal, la considérant comme en danger avec ses multiples fugues, mais également potentiellement dangereuse ou du moins s’inscrivant dans un acte de délinquance", a déclaré le procureur de Vienne, Matthieu Bourrette. Ce dernier a également demandé "un suivi éducatif et judiciaire" immédiat et "une expertise psychiatrique et psychologique de la mineure".
De leur côté, les parents sont restés injoignables durant la garde à vue de leur fille. Un comportement qui inquiète le procureur. Ils ont été convoqués ce lundi au Tribunal de grande instance de Vienne.