Accident à la maternité d’Orthez : patiente décédée, anesthésiste en garde à vue

D’après une information reçue auprès du parquet et rapportée par Libération, "la jeune femme victime d’un accident d’anesthésie le 26 septembre lors de son accouchement à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), fermée depuis lors par les autorités sanitaires, est décédée mardi soir, et l’anesthésiste a été placée en garde à vue". Jean-Christophe Muller, Procureur de la République de Pau a également confirmé à une correspondante de l’AFP que "la médecin-anesthésiste, qui assistait la patiente âgée de 28 ans lors de son accouchement, a été placée en garde à vue mardi" avant de rajouter que "parallèlement, une perquisition était en cours dans la clinique privée où l’accident s’est produit". Notons que la maternité d’Orthez est un établissement public, mais le bloc chirurgical et le personnel d’anesthésie relèvent d’une clinique privée de la ville.

Le drame s’est produit dans la nuit du 26 au 27 septembre lorsque cette jeune parturiente âgée de 28 ans était venue accoucher à la maternité d’Orthez. Son accouchement devait se réaliser par césarienne sous anesthésie générale.

Suite à cet accident que l’Agence régionale de santé (ARS) qualifie de "grave", les autorités sanitaires ont pris la décision immédiate d’arrêter l’intervention. La patiente a été victime d’un arrêt cardiaque et on a dû la transporter à l’hôpital de Pau où elle a péri. Son bébé a été sauvé et il se porte bien.

Jean-Christophe Muller a affirmé qu’une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte par le parquet en précisant que l’époux de la défunte a déposé plainte pour "homicide involontaire" contre X. En parallèle, l’ARS a mené une enquête afin de "vérifier les conditions de sécurité de l’activité d’anesthésie". Les résultats devront sortir en fin de semaine, comme l’a annoncé l’agence sanitaire.

Outre cette affaire, la maternité d’Orthez est actuellement en sursis à cause d’un manque de gynécologues-obstétriciens. Toutefois, environ 800 personnes ont encore réclamé samedi qu’elles voulaient la maintenir.