Victime d’une crise d’épilepsie dans la cour de l’école, ce moniteur de secourisme et professeur d’éducation physique et sportive, a eu la vie sauve grâce à l’intervention d’un de ses élèves.
La belle histoire remonte à 2013 mais n’est dévoilée que ce jour par Ouest France : dans un collège du Maine-et-Loire, un jeune collégien a pris son courage à deux mains pour porter secours à son professeur victime d’un malaise dans la cour de l’école. Professeur d’éducation physique et sportive et moniteur de secourisme, il n’imaginait pas qu’un jour son élève appliquerait sur lui-même ses consignes, dans la cour de l’établissement.
Comme le rapporte le quotidien, les faits se sont déroulés à l’heure de la sortie. Alors que le professeur traversait la cour, il a senti sa jambe s’engourdir, "après, je ne me souviens de rien jusqu’à mon réveil au CHU d’Angers", raconte-t-il à Ouest France. Pris de court, le collégien a eu néanmoins le réflexe de porter assistance à son professeur en appliquant les gestes de premiers secours que ce dernier lui a appris.
"Je l’ai vu tomber. J’ai cru à une blague pour qu’on mette en pratique ce qu’on venait d’apprendre en cours", a d’abord raconté l’adolescent au quotidien, avant d’ajouter : "J’ai vérifié qu’il respirait, j’ai pris son pouls. Je l’ai mis en position latérale de sécurité. J’ai demandé : ’ Vous m’entendez ?’, ’Serrez-moi la main’... Rien. Il a commencé à convulser, à baver. Une autre élève, m’a donné un coup de main. C’était sérieux".
Entre temps, les autres enseignants ont alerté les secours qui ont immédiatement pris en charge le professeur d’EPS. Des examens médicaux ont pu révéler que cet enseignant était victime d’une crise d’épilepsie provoquée par une tumeur.
Une fois le professeur rétabli, il n’a pas manqué de remercier son élève. En même temps, il a rappelé l’intérêt de former les jeunes aux gestes de premiers secours. D’ailleurs, les élèves de 3è de ce collège bénéficient, depuis sept ans, de dix heures d’enseignement consacrées aux premiers secours. Selon les donnés de la Croix Rouge, seuls 17% des français connaissent vraiment les gestes qui sauvent.