Illustration-Creuse-faits divers/SIPA-MOUSSE-POOL/SIPA
Après la disparition tragique d’un enfant de quatre mois mercredi soir dans la Creuse, les parents du bébé ont déclaré aux enquêteurs la possibilité d’un enlèvement.
Mercredi soir, un couple habitant à Lavaveix-les-Mines, à environ 25 km au sud-est de Guéret, avait alerté la gendarmerie à Chénérailles concernant la disparition de leur petit garçon de quatre mois. Au moment de la disparition, les parents et l’enfant se trouvaient à une dizaine de kilomètres de leur maison, dans une commune d’environ 800 habitants.
Dans la journée du jeudi, un important dispositif de recherches a été mis en place par la gendarmerie mobilisant des dizaines d’éléments ainsi qu’un hélicoptère équipé d’un projecteur. De leur côté, les parents de l’enfant ont affirmé sur Le Figaro qu’ils avaient aperçu un homme en fuite avec leur bébé, mais qu’ils n’avaient pas réussi à suivre. Le Procureur de la République de Guéret, Sébastien Farges de confirmer sur Libération que "les parents d’un bébé de quatre mois disparu mercredi soir dans la Creuse ont déclaré aux enquêteurs avoir été témoins de l’enlèvement de leur enfant".
D’après les explications des parents de l’enfant rapportées par le Procureur au cours d’un point de presse, le bébé, prénommé Loan, était placé dans un couffin de type "cosy", près de leur véhicule. La voiture des parents était garée à proximité d’eux sur un aire de loisirs pendant que le couple jouait à la pétanque. "Après un moment d’inattention, ils ont aperçu un individu s’enfuyant avec le cosy et le bébé", raconte le Procureur. Ce dernier de rajouter que "les parents n’ont pas pu identifier la personne, qu’ils n’ont vue que de dos". Sébastien Farges a précisé dans son point de presse que les parents du bébé souffraient, tous les deux, de "problèmes physiques", ce qui les a empêché de poursuivre le présumé kidnappeur de leur enfant. "Ils ont essayé de le rattraper en voiture", sans succès, a terminé le Procureur.
De son côté, le magistrat a annoncé qu’aucune suspicion n’a été levée à l’encontre des jeunes parents d’une vingtaine d’années. Après une interrogation sur le passé du couple, l’homme de la loi s’est toutefois tenu d’émettre des commentaires en appelant à la "prudence" et précisant considérer les parents avant tout comme des "victimes", pendant que les gendarmes poursuivaient une enquête de voisinage.
Jusqu’ici, le Parquet ne s’est pas encore prononcé quant à la désignation des faits s’il s’agit bien d’un enlèvement ou d’une simple disparition. Aucune garde à vue n’a été énoncée. Selon toujours le Procureur Sébastien Farges sur les propos relayés par Libération, "les recherches, qui mobilisent une cinquantaine de gendarmes et un hélicoptère muni d’un projecteur depuis mercredi soir, vont se poursuivre dans la nuit et dans la journée de vendredi. Plusieurs étangs situés à proximité devraient être sondés."