La tête de l’exécutif s’indigne contre le lynchage d’un rom qui a eu lieu à Pierrefitte-sur-Seine. François Hollande a dénoncé "des actes innommables qui heurtent les principes de notre République" dans Le Figaro.
Un jeune rom âgé de 16 ans s’est retrouvé entre la vie et la mort suite au lynchage dont il a été victime vendredi dernier à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). L’agression a indigné le président François Hollande qui a évoqué " des actes innommables et injustifiables, qui heurtent tous les principes sur lesquels notre République est fondée". Selon l’Elysée, le président a assuré que tout sera fait pour retrouver les auteurs du lynchage.
Dans la journée, le premier ministre Manuel Valls a également fait état de son offuscation dans Le Monde, il condamne "avec une grande fermeté l’agression de ce jeune homme" et demande à ce que "les responsables de cet acte inacceptable soient retrouvés dans les délais les plus rapides pour répondre de leurs actes devant la justice".
La jeune victime a été transportée à l’hôpital Lariboisière à Paris et a été placée en coma artificiel. Des témoins évoquent une vingtaine de personnes masquées, venues "chercher quelqu’un" dans le camp de Pierrefitte, le long de la ligne de tramway, près de la Cité des Poètes.
Les occupants du camp ont évacué le lieu quelques heures après le drame qui serait lié, d’après les premiers éléments de l’enquête, à une affaire de cambriolage.
Des habitants d’une cité voisine pourraient être les auteurs présumés du lynchage, le jeune rom étant "défavorablement connu des services de police, pour des affaires de vols, notamment plusieurs pour ce seul mois de juin" d’après les explications de Christophe Ragondet, du syndicat de police Alliance.