Le changement climatique engendre des transformations radicales qui devraient toucher la France d’ici 2050. Les experts estiment que la température moyenne pourrait augmenter de +2,7°C par rapport aux niveaux du début du 20e siècle. Ce phénomène ne se limite pas à de simples chiffres : il annonce une série de bouleversements climatiques qui affecteront tous les aspects de la vie quotidienne.
Au cours de la décennie 2013-2022, la France a déjà enregistré une élévation de +1,7°C. L’année 2022 a été marquée comme la plus chaude depuis 1900, avec une température 3°C plus élevée qu’au début du siècle dernier. Si cette tendance se poursuit, les projections prévoient un réchauffement global de +4°C d’ici la fin du siècle.
La hausse des températures entraînera des vagues de chaleur plus fréquentes et plus sévères, avec une moyenne attendue de 25 jours par an et jusqu’à 100 nuits très chaudes dans le sud du pays. Avant 1989, la France ne connaissait qu’un jour de vague de chaleur tous les cinq ans. Ce phénomène est devenu annuel depuis les années 2000. Désormais, les vagues de chaleur se multiplient, s’intensifient et durent plus longtemps, s’étendant désormais de la fin mai jusqu’au début octobre. Cela entraîne une hausse des risques pour la santé, avec une prévision d’augmentation de la morbidité et de la mortalité associées à ces épisodes de chaleur.
Le réchauffement attendu réduira la disponibilité en eau et accentuera la sécheresse des sols, qui pourrait durer un mois de plus qu’à la période pré-industrielle. Les prévisions indiquent également un risque multiplié de feux de forêt, tant en termes de jours d’incendie que de surfaces touchées.
Alors que 2024 est une année humide, d’importantes variations sont attendues d’ici 2050 : des précipitations d’été devraient diminuer de 10 %, tandis que celles d’hiver pourraient augmenter de 20 %. Avec une atmosphère plus chaude, l’humidité ambiante s’accroît. De plus, la hausse des températures des mers et des océans encourage l’apparition de phénomènes météorologiques extrêmes.
Les conséquences du dérèglement climatique se feront sentir sur les infrastructures et les habitations. Les variations dans la teneur en eau des sols argileux peuvent entraîner des mouvements de terrain. Le TRACC prévoit qu’en 2050, plus de quatre millions de logements seront fortement exposés à ce phénomène. De plus, la montée des eaux menacera plus de 5 000 logements, tandis que les infrastructures publiques, telles que les routes et les ponts, seront de plus en plus vulnérables. La production agricole sera également affectée, tout comme la santé publique, avec une hausse probable des risques infectieux.
Source : Bfmtv.com