Des dizaines de manifestants ont pénétré à l’hôpital de la Salpêtrière mercredi 1er mai à Paris, quelques détails sur cette "intrusion" ou cette "attaque" ont été apportés.
Lors du défilé du mercredi 1er mai, des dizaines de participants ont pénétré dans l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Sur France Inter relayée par 20 Minutes, Marie-Anne Ruder, directrice de La Pitié-Salpêtrière a indiqué avoir été informée d’une tentative d’intrusion dans l’établissement. Arrivée immédiatement sur place, "la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital", a-t-elle signifié.
Et la directrice a assuré que parmi les "intrus", il y avait des "Gilets Jaunes" et des individus au visage caché. Après avoir constaté des "gestes violents et menaçants", elle a appelé les services de police. Ces derniers sont arrivés une dizaine de minutes après et ont délogé les intrus.
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De son côté, Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé sur BFMTV que des "dizaines de personnes se sont précipitées vers le service de réanimation".
Les images "absolument édifiantes" de tous ces actes ont été enregistrées dans une vidéosurveillance qui sera transmise aux enquêteurs, a-t-il clarifié.
Il a ainsi décrit une tentative d’intrusion alors que s’interposaient des infirmières et un interne qui tenaient la porte avec toutes leurs forces en criant "attention, ici il y a des patients".
Pendant les affrontements de l’après-midi au Boulevard de l’hôpital, un CRS qui a été blessé à la tête a été admis dans cet hôpital de La Pitié-Salpêtrière. Martin Hirsch n’a pas pu toutefois affirmer si ces "intrus" ont un lien avec ce blessé ou s’ils "fuyaient quelque chose". "Je ne connais pas la motivation de cette intrusion inexplicable. Je ne pense pas qu’il y ait un lien", a-t-il réitéré en confirmant que les personnes qui ont pénétré n’ont pas crié être à la recherche d’un blessé particulier.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont montré plusieurs manifestants qui sont restés dans l’enceinte de la Pitié-Salpêtrière. D’après une journaliste de l’AFP, ces personnes se sont réfugiées pour échapper aux gaz lacrymogènes sur le boulevard de l’Hôpital avant d’être pourchassés par les forces de l’ordre, et certaines interpellées.
En fin d’après-midi du mercredi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner s’est rendu sur les lieux. Il a ainsi indiqué que l’hôpital a été attaqué par des dizaines de militants anticapitalistes d’ultragauche "black blocs". "Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation", a-t-il affirmé avant d’annoncer devant la presse que les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service. Selon le parquet, "plus de 30 individus ont été placés en garde à vue à la suite de cette intrusion à la Pitié-Salpêtrière".
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Sur Twitter, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’elle se rendrait sur place jeudi 2 mai pour témoigner son soutien au personnel. "On voudrait ne pas y croire. On voudrait se dire que la violence ne peut pas tout prendre pour cible. S’en prendre à un hôpital est inqualifiable », a-t-elle commenté.
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