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La violence envers les forces de l’ordre ne cesse de s’intensifier en France. En 2024, un nombre record de gendarmes a été visé par des agressions révélant un climat social de plus en plus tendu.
En 2024, la violence contre les forces de l’ordre a atteint un seuil alarmant. Durant son passage sur BFMTV, Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale, a sorti les données.
D’après le haut responsable, 1.000 gendarmes ont été délibérément visés et violentés avec des armes dont 63 ont fait l’objet de tirs directs. Hubert Bonneau a qualifié cette situation de tout à fait "inédite".
En parallèle, les chiffres des blessures dans le cadre de leur fonction sont malheureusement en progression. En 2024, 10.000 gendarmes ont été touchés, soit une augmentation de 4% par rapport à 2023. Parmi eux, 5.300 ont écopé d’une blessure en mission, le reste l’étant lors d’exercices ou de déplacements. La situation en Outre-mer est particulièrement préoccupante, où entre 35 et 50% des blessures sont répertoriés chaque année. "Il n’y a pas de patrouille anodine. On ne sait jamais sur qui on va tomber" lors d’une intervention, précise le général.
Le général Bonneau alerte sur une "société de plus en plus violente" marquée par "une montée des radicalités et des tensions interpersonnelles". Avec 130.000 gendarmes, dont 30.000 réservistes, la Gendarmerie nationale doit faire face à une insécurité croissante. Dans une lettre révélée par Le Monde et Intelligence Online, il a également mis sur le tapis le risque de conflit armé en France, appelant à préparer ses unités à toutes les éventualités. "Je suis militaire et il me paraît important de pouvoir donner des lignes d’opérations à mes grands subordonnés pour être prêt face aux diverses éventualités", indique le haut gradé.
Source : BFMTV