Les titres-restaurant jouent un rôle crucial pour de nombreux Français, leur permettant d’accéder à des denrées alimentaires. Pourtant, des modifications récentes dans leur utilisation pourraient impacter les habitudes de consommation. Décryptage des nouvelles règles en vigueur en 2025.
La possibilité d’utiliser les titres-restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires en supermarché, initialement prolongée jusqu’en 2026, a pris fin prématurément. Cette mesure a été annulée à la suite de la censure du gouvernement Barnier début décembre. Ainsi, depuis le 1er janvier 2025, les règles concernant l’utilisation des titres-restaurant ont changé.
Depuis août 2022, les titres-restaurant permettaient d’acheter des produits alimentaires variés, y compris ceux nécessitant une préparation (pâtes, riz, œufs, viande, légumes, etc.). Cette extension avait été mise en place pour atténuer les effets de l’inflation. Selon Laurence Garnier, ancienne secrétaire d’État à la Consommation, "cette mesure permettait à six millions de Français de se procurer des denrées essentielles comme des paquets de pâtes, de farine ou de beurre".
Désormais, seuls les produits consommables immédiatement, tels que les sandwichs, plats préparés et salades composées, restent éligibles à l’achat avec des titres-restaurant. Les produits nécessitant une préparation ne peuvent plus être payés avec ce moyen.
Le montant maximal journalier des titres-restaurant reste fixé à 25 euros, avec une contribution des employeurs oscillant entre 50 et 60 %. En outre, la transition vers une dématérialisation complète des titres-restaurant devrait être achevée d’ici 2026.
Un espoir demeure pour les consommateurs : le Sénat prévoit de débattre, le 15 janvier, d’une proposition de loi visant à prolonger la dérogation. Toutefois, cet ordre du jour reste provisoire. Marie-Do Aeschlimann, rapporteure Les Républicains du texte, insiste sur l’urgence : "Il est essentiel que les ménages puissent continuer d’acheter des produits alimentaires de base avec leurs titres-restaurant jusqu’à fin 2025, en attendant une réforme globale."
Les désaccords entre les deux chambres du Parlement sur la durée de la prolongation compliquent la situation. Alors que l’Assemblée nationale a voté pour une extension jusqu’à fin 2026, le Sénat privilégie une échéance fin 2025. Ce désaccord pourrait entraîner de nouveaux retards dans la promulgation de la loi.