Le coût de la vie étudiante continue de grimper en 2024, marquant une nouvelle hausse après plusieurs années d’augmentations, selon une enquête publiée mercredi par le syndicat étudiant Unef, qui critique en particulier la montée des frais d’inscription universitaire.
Selon les calculs du syndicat, qui en est à sa vingtième enquête sur le sujet, le coût de la vie étudiante progresse de 2,25 % pour l’année universitaire 2024-2025, ce qui équivaut à une dépense supplémentaire de 482,16 euros par an, soit 40,18 euros par mois. Bien que cette augmentation soit relativement modérée par rapport aux 6,47 % de l’année précédente, elle porte à 27,76 % l’augmentation totale du coût de la vie étudiante depuis 2017. "La hausse du coût de la vie est continue et s’est intensifiée ces dernières années", déclare Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Unef.
Le pouvoir d’achat des étudiants est ainsi affaibli par la hausse des frais d’inscription universitaire (+2,93 %), des coûts de l’énergie (+4,8 %), des loyers dans les résidences Crous (+3,5 %) et hors résidences Crous (+1,08 %), ainsi que par une légère inflation des prix des produits alimentaires (+0,82 %). Les étudiants boursiers bénéficient, en revanche, d’une baisse moyenne des tarifs des transports (-4 %), tandis que pour les non-boursiers, les prix des transports connaissent une légère hausse (+0,36 %).
Par ailleurs, le syndicat souligne la stagnation des montants des bourses étudiantes, malgré une réévaluation jugée insuffisante de 6,2 % à 34 % lors de la rentrée 2023. L’Unef critique également le nombre limité de logements disponibles en résidence Crous, qui héberge actuellement moins de 6 % des étudiants. Selon le syndicat, seuls "8,8 % des logements promis par Emmanuel Macron en 2017 ont été construits", alors que le président avait annoncé la création de 60 000 logements pour les étudiants.