D’après plusieurs sources informées du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), le déficit de la Sécurité sociale devrait s’élever à 18 milliards d’euros en 2024.
Cette nouvelle prévision de 18 milliards aggrave l’estimation de mai de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, qui alertait déjà sur un déficit de 16,6 milliards pour 2024. Initialement, le budget adopté l’an dernier par le Parlement prévoyait 10,5 milliards. Pour 2025, le gouvernement anticipe un déficit de 15,7 milliards, selon un avant-projet du PLFSS révélé mercredi 9 octobre. En 2024, la branche maladie creusera le déficit, atteignant 14,6 milliards contre 11,4 prévus. Pour redresser la situation en 2025, l’exécutif envisage des mesures d’économies totalisant 15 milliards. Parmi elles : le report de six mois de la revalorisation des retraites, la réduction des exonérations de cotisations pour les entreprises, et un transfert de charges vers les complémentaires santé, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro.
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Pierre Pribile, directeur de la Sécurité sociale, a justifié devant le Sénat la dégradation des comptes en 2024 par un ’choc inflationniste’ qui a fortement pesé sur les finances sociales. Il a expliqué que l’écart entre l’indexation des prestations sociales et la croissance des recettes, principalement liées aux salaires, a accentué ce déficit. En réponse à l’inflation, des revalorisations salariales, notamment dans la fonction publique hospitalière, ont été décidées, mais leur ampleur n’était pas anticipée. Quant à la branche vieillesse, la revalorisation des retraites indexées sur l’inflation et l’augmentation des petites pensions ont aussi alourdi les dépenses.
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